Les années passent et malheureusement peu de choses changent dans les écoles du Maroni.

A Providence, les postes ne sont toujours pas tous pourvus ; malgré la bonne volonté de l’équipe éducative qui souhaite enfin reprendre une année scolaire normale, les problèmes d’eau ont entraîné la fermeture de l’école tandis que les collègue font une fois de plus appel au système D.

A Apaguy, l’école existe depuis des années mais n’est toujours pas pourvue en eau potable. Cette situation intolérable dans une école de la République perdure et contraint les collègue à s’approvisionner à l’étranger sur l’ile voisine dépendant du Suriname ! Faute de personnel, les classes de maternelle ne sont toujours pas ouvertes et faute de logement, certains enseignants dorment dans des classes en déménageant au gré des heures de classe.

A Grand Santi, les contractuels présents en nombre font face à des incohérences de gestion, certains ont vu leur indice salarial baisser sans aucune justification de l’administration. Les remplacements ne sont pas tous assurés....

A Monfina, la gestion des poubelles qui étaient aux abords de l’école est enfin réglée, le site est délimité par un grillage qui évite les passages inutiles mais d’autres archaïsmes persistent comme le caractère aléatoire de l’accès au numérique qui rend difficile....

A Loka, certains logements sont insalubres et leurs locataires font face à la malveillance de propriétaires qui leur coupent l’eau durant la journée avec en prime la présence de rats. Malgré les aléas de la connexion internet les IEN maintiennent la pression en demandant aux collègues de remplir des documents en temps et en heure. A Bonniville, la classe est assurée par une ILM ...

A Papaïchton ....

A Maripasoula...

A Elahé, les élèves n’ont aucun cahier, pas de stylos ni de feutres. Après avoir longtemps attendu un photocopieur,il n’y a pas d’encre !

A Taluen, la classe de maternelle est assurée par une ILM ainsi qu’une autre classe d’élémentaire, certains logements sont insalubres avec leur lot de fiente de chauve- souris.

Les années passent mais la fracture numérique demeure, il est toujours aussi difficile de se déplacer, les conditions sanitaires posent toujours problème, et l’ambiance dans certaines écoles n’invite pas les collègues à rester malgré leur motivation.