Le 27 Janvier 2014, les délégués du SNUipp FSU Guyane de l’ouest ont été reçus en audience. Avec les IEN des circonscriptions de Saint Laurent Nord et Sud, les points suivants ont été abordés :

1. Intrusions, vols, et vandalisme dans certaines écoles.
Un groupe de travail présidé par le sous-préfet a été mis en place. Participation de la mairie, des représentants des collèges, de la gendarmerie et de la police municipale, de l’école des parents et des représentants d’élèves.
Mise en place d’actions éducatives dans des écoles.
Sécurisation et dispositifs anti-intrusion étudiés par la mairie.
Communication auprès des parents (porte à porte).
Accentuation des rondes et des surveillances.
Repérage des points faibles d’une école.
Prochaine réunion le jeudi 30 janvier à la sous-préfecture.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane :[/rouge] des représentants d’enseignants auraient toute leur place dans ce dispositif.

2. Prise en charge des élèves sur le temps périscolaire.
Un groupe de travail mis en place. Il est présidé par le maire. Comment améliorer la récupération des enfants après le temps scolaire ?
Il s’agit d’un dispositif expérimental mis en place dans une école par l’IEN de St Laurent sud. La directrice interpelle les parents dès le premier retard de récupération de plus de 20 mn. L’ IEN convoque les parents dès le second retards. Mise en place d’un entretien collectif pour faire prendre conscience que l’acte du retard désorganise le service. Discours éducatif.
Dans un 2e temps la police a un entretien avec les familles pour leur rappeler leurs responsabilités. Premier bilan : huit parents ont été vu sur seize convoqués, le message passe assez bien auprès des familles.
Concernant les problèmes liés au transport scolaire (élèves déposés trop tôt ou récupérés trop tard), un rappel à l’ordre a été fait au niveau du Conseil Général.
Selon l’IEN des améliorations sont déjà constatées, le dispositif sera élargi.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : ce travail semble une charge importante, il serait urgent que les collectivités prennent le relai, le temps après l’école étant de leur responsabilité.

3. Point sur les rythmes scolaires :
Dans la commune de Mana le recteur a rencontré le maire, qui est en difficulté par rapport à la mise en place des rythmes scolaires. Il demande une dérogation à la réforme.
Dans la commune d’Awala il y aura une adaptation de la réforme avec mise en place d’une collation.
Dans la commune de Saint-Laurent-du-Maroni, un entretien est prévu entre le recteur et le maire avant les vacances de février. La mairie n’est pas en capacité de construire une restauration scolaire dans sa commune. Une dérogation sera demandée, estimant que les écoles travaillent déjà sur 5 journées qui ne dépassent pas 5h30. La mairie étudie la possibilité d’offrir une collation à tous les enfants, en début ou en fin de matinée.
Dans la commune d’Apatou, l’impossibilité à mettre en place une restauration scolaire a empêché la mise en place des nouveaux rythmes cette année. Pour la rentrée 2014, un comité de pilotage essaye d’élaborer un projet de restauration et de périscolaire mais les obstacles demeurent énormes tant sur le plan du budget pour la restauration que du personnel diplômé nécessaire pour les activités périscolaires (au moins 40 adultes formés).
Pour les activités périscolaires, elles pourraient avoir lieu pendant la pause méridienne.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : le projet ministériel ne prévoit pas les activités pendant la pause méridienne. Que feront ces municipalités si le gouvernement n’accepte pas leurs demandes de dérogations ?

4. Point sur les classes de proximité :
Le projet des classes de proximité mis en place depuis la rentrée s’est traduit uniquement par la création de postes de « maîtres itinérants ».Plusieurs ont été fermés, la question du manque de candidats s’est posée.
Dans la circonscription Nord, 1 maître et 1 ILM qui travaillent en collaboration. Actuellement, Ils travaillent sous un carbet entre le PK 26 et 27. Une convention tripartite a été signée entre la mairie, l’éducation nationale et une association du campoe. Il s’agit d’une prise en charge de 12 enfants. Le poste est rattaché à l’école Milien.
Dans la circonscription Sud, 2 maîtres itinérants effectuent une rotation sur quatre sites (près de Sparwin). Ils sont accompagnés par un ILM. Ils prennent en charge 45 enfants par petits groupes. Les collègues effectuent 3 heures par site. Ils font des prises en charge de 1 heure 30 par groupe par matinée. De plus, ils ont pour mission sur leur temps de travail, de faire des bilans réguliers avec les parents pour accompagner la scolarité des enfants.
Pour le remboursement des frais kilométriques, les enseignants sont sur un support ZIL.
Certaines familles se montrent réfractaires à la scolarisation des enfants sur Apatou, le recteur accorde la poursuite de la scolarité sur place jusqu’à 5 ans.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Cette mise en place est plutôt positive et nous encourageons la poursuite de ce projet dans l’Ouest Guyanais. Nous approuvons le travail conjoint avec les ILM et l’intégration des rencontres avec les parents, maillon important de la réussite scolaire future des enfants, sur le temps de travail.

5. Problèmes de remplacements :
Depuis le mois de janvier, tous les lundis, une vingtaine d’enseignants sont absents.
Dans les circonscriptions Sud et Nord, 32 postes de remplaçants sont alloués mais il reste 4 postes non-pourvus.
La décharge syndicale de Madame Kanane est enfin assurée à Apatou.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Le nombre de postes de remplaçants est important et nécessaire. Nous nous inquiétons du faible vivier dans l’Ouest de la Guyane.

6. Inspections :
Des collègues ne sont pas inspectés parfois depuis 8 ans.
Pour les IEN, la priorité revient aux T3 et ceux qui ne sont pas inspectés depuis plus de 6 années.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Nous souhaitons une régularisation des inspections des collègues pour avoir un meilleur déroulement de carrière. Peut-être est-il nécessaire que d’autres inspecteurs interviennent dans l’Ouest pour diminuer le nombre de retards d’inspections.

7. Déplacements des BD contractuels :
Les collègues BD doivent-ils se rendre dans l’école de rattachement ou à l’Inspection ? Les inspecteurs veulent avoir une gestion individuelle.
Avec le nombre des PES très important sur Saint-Laurent, le rectorat a créé des postes de BD Ouest pour assurer les remplacements lorsqu’il y a un départ en formation à l’ESPE. Ils sont 8 BD par circonscription.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Les collègues contractuels perçoivent un salaire inférieur et les déplacements éloignés à l’intérieur des deux circonscriptions engendrent des frais supplémentaires. Nous vous demandons de porter une attention particulière aux déplacements parfois inutiles des contractuels qui ne sont pas remboursés de leurs frais.

8. Animations pédagogiques :
Les thèmes sont identiques à Apatou et Saint-Laurent. Les collègues qui habitent à Saint-Laurent et qui travaillent à Apatou peuvent faire une demande pour participer à celle de Saint-Laurent. Cela ne doit pas induire un déséquilibre en nombre important au niveau des groupes. La situation reste à l’appréciation de l’inspecteur.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Nous encourageons les collègues à effectuer leurs demandes auprès de Monsieur l’inspecteur, afin de minimiser les déplacements.

9. Point sur l’école Moutendé à Apatou :
Après la réception de documents des collègues, du directeur et de la Mairie, l’inspecteur va poursuivre son analyse. Il se montre satisfait du travail réalisé dans cette école mais reconnaît qu’il existe un problème de communication.
L’IEN va analyser les documents et apportera une réponse. Il ne répondra pas directement au courrier collectif des enseignants.

[rouge]Avis du SNUipp-FSU Guyane[/rouge] : Nous serons attentifs à l’analyse finale de l’inspecteur.

Stéphane Pavée, Lamine Houari, délégués de secteur.

Audience avec les IEN de Saint Laurent du Maroni

Audience avec les IEN de Saint Laurent du Maroni