SNUipp-FSU Guyane
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Non aux évaluations de CE1 !
09 Mai 2011. Par claude Lelièvre.
lundi, 9 mai 2011
/ Amalia
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Lorsque les évaluations par tests nationaux ont commencé au début des années 90 (en CE2 et en 6ème) elles ont été programmées en début d’année scolaire, car elles avaient clairement un objectif "diagnostic" qui pouvait être clairement affiché.
Ces dernières années, on a commencé par "remplacer" l’évaluation de début de CE2 (début du deuxième cycle de l’enseignement élémentaire) par celle de fin de CE1 (fin du premier cycle de l’enseignement primaire). C’était quelque peu étrange, mais l’objectif ne pouvait pas encore être clair (sauf pour les initiés).
Ensuite on a "remplacé" l’évaluation de début de 6ème (début du collège) par une évaluation au milieu du CM2. C’était encore plus étrange (une évaluation en plein milieu d’année), mais on n’avait pas osé aller franchement jusqu’à la logique du déplacement effectué car cela aurait trop rendu visible ce qui était cherché : acclimater petit à petit une évaluation terminale de l’école élémentaire, prélude à un retour à un examen d’entrée en 6ème.
Depuis, une partie de la droite politique a clairement affiché qu’il convenait d’aller dans cette direction rétroactive (en sens contraire de tout ce qui a été mis en place durant les années gaulliennes de la cinquième République ).Et Jean-François Copé a dit récemment tout haut (fin octobre dernier) ce que beaucoup de ceux là pensaient tout bas : « l’entrée au collège ne doit se faire que pour l’enfant qui maîtrise totalement les savoirs fondamentaux. Mon idée est de créer un examen de fin de CM2, d’évaluation des enfants ; ce serait un examen de passage en sixième ». Du coup, il est pratiquement "acquis" que les prochaines évaluations de CM2 auront lieu en fin d’année..
Enfin, il a été annoncé tout dernièrement qu’une évaluation en fin de 5ème devrait désormais être mise en place (en concomitance remarquable avec l’annonce de plusieurs nouveaux dispositifs de "dispatching" pour les deux dernières années du collège : pré-orientation professionnelle dès la quatrième, DIMA, troisième "prépa-pro").
La boucle est bouclée, et tout devrait être désormais très clair. Mais les commentaires dans les médias des hauts responsables du ministère s’efforcent toujours de "noyer le poisson" de façon pathétique (et cynique) en raison des difficultés prévisibles (non résolues d’avance ) de la mise en place effective de cette politique d’ensemble, parmi lesquelles on ne peut compter pour négligeables les réactions des "intéressés", en premier lieu celles des parents d’élèves.
Dans ces conditions, on ne devrait pas s’étonner de la prise de position très claire de la FCPE.
Voir aussi le 4 pages spécial évaluations sur le colloque de Lyon.
Interview de Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, sur RTL :