SNUipp-FSU Guyane
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Le Père Noël des écoles maternelles de Matoury
lundi, 13 décembre 2010
/ Amalia

Les enseignants ont la charge de faire un devis sur leur temps libre et par leur propre moyen. Ensuite, ils font parvenir ce document au directeur qui le fait suivre à la mairie. Le devis est signé et les collègues, dès qu’ils sont informés, vont récupérer les cadeaux chez les fournisseurs de la place.

Le problème est que le montant alloué par élève ne permet pas d’acheter un cadeau de grande qualité. Les collègues se retournent alors vers les mêmes enseignes qui sont vite débordées. Certaines refusent d’établir des devis, de peur de ne pas être payé. D’autres acceptent et font le choix des cadeaux en fonction du montant à ne pas dépasser et des disponibilités.

Pour certains élèves, le jouet offert par la mairie sera l’unique cadeau de Noël. La générosité de la municipalité mérite d’être soulignée ! Pourquoi ne se charge t-elle pas de commander directement les cadeaux en fonction de l’âge et du sexe de l’élève ? La municipalité obtiendrait certainement de meilleurs tarifs, au vu des volumes commandés, à condition que les listes d’inscription soient à jour.

Le budget « cadeaux de Noël » pourrait être investi dans du matériel commun ou dans l’équipement des cours de récréation (toboggan, marelle...). Ces cadeaux resteraient à l’école et tous les élèves en profiteraient. Est-ce le rôle de l’école que d’offrir des jouets à Noël ? Les élèves repartiront avec une poupée qui sera amputée quelques jours plus tard ou une voiture qui perdra rapidement ses roues. L’école a pour but de gommer les inégalités sociales mais elle crée des individualités jalouses et envieuses en sautant à pieds joints dans la surconsommation qu’offre la période de Noël.

Les fêtes de Noël sont des moments conviviaux. Ils sont propices au partage et nous proposons à nos élèves de repartir chacun de leur côté avec leur cadeau. Nous ne pouvons défendre l’égalité des chances, la solidarité de cette manière. Nous devons réfléchir à l’intérêt commun de nos élèves.