SNUipp-FSU Guyane
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Résultats "PISA" : le système français épinglé pour inégalités et injustices marquées
jeudi, 9 décembre 2010
/ Amalia
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Ils révèlent que l’écart entre les scores des meilleurs et des moins bons élèves s’accroit tout comme la proportion d’élèves en difficulté. L’écart entre filles et garçons se creuse encore, en faveur des filles. De plus, le poids du milieu social, économique et culturel des parents reste plus déterminant qu’ailleurs sur la réussite des élèves. Les résultats des élèves français se maintiennent dans la moyenne des pays de l’OCDE. Ils sont stables voire en petite progression en compréhension de l’écrit, en légère baisse en culture mathématique et scientifique. Alors que le ministère avait, en 2006, plutôt dramatisé la place de la France jugée médiocre, il semble aujourd’hui apprécier positivement cette stabilité des résultats, avançant que les réformes engagées vont dans la bonne voie.
Pourtant, les politiques éducatives susceptibles d’avoir des effets relativement rapides et efficaces sur les résultats des élèves ne peuvent être ni guidées par des objectifs de restriction budgétaire, ni orientées par la mise à mal de la formation des enseignants comme c’est le cas actuellement en France. Au contraire, les leviers identifiés par l’OCDE pour relever le défi des inégalités scolaires sont tout autres. Ils s’appuient sur des parcours scolaires sans redoublement, sur des classes hétérogènes avec un effort particulier en matière de prise en charge des élèves en difficulté, sur une formation professionnelle des enseignants digne de ce nom.
C’est désormais connu : les systèmes les plus efficaces sont les plus égalitaires. PISA 2009 nous indique donc qu’il est urgent d’agir pour la réussite de tous les élèves. Ses résultats confortent le rôle et la place de l’école maternelle dans l’amélioration des résultats des élèves, et notamment la scolarisation des moins de trois ans qui actuellement, disparaît. Ils impliquent aussi un effort tout particulier là où les les difficultés sont concentrées. Le dernier rapport de la Cour des Comptes faisait état d’un sous investissement de l’école primaire de 15% par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. 15%, c’est 15000 enseignants supplémentaires affectés en priorité en éducation prioritaire pour baisser les effectifs élèves, développer le travail en équipe et le « plus de maitres que de classe ». Pour la réussite de tous, on ne doit pas se priver.