« conformément à ce qu’il avait annoncé fin octobre » indique la mutuelle générale de l’Education nationale dans un communiqué vendredi 3 décembre.

« Augmenter les cotisations de nos adhérents est une décision difficile, que nous prenons sous la contrainte. Le gouvernement appelle maintenant de ses vœux une grande réflexion nationale sur la protection sociale. Il y a urgence et les mutuelles, dont la MGEN, sont prêtes à ce grand débat » déclare le président de la mutuelle Thierry Beaudet.

La MGEN assure en effet que cette évolution de la cotisation est rendue « nécessaire » par la nouvelle taxe sur les contrats d’assurance solidaires et responsables et les déremboursements de soins et médicaments, induits par les lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2011 » étant donné qu’elle reverse « 95 % du montant des cotisations sous forme de prestations ».

Dans l’éditorial du magazine des adhérents de la MGEN (numéro de novembre-décembre 2010), Thierry Beaudet estime que cette décision d’augmenter les cotisations dont le principe avait été avalisé en octobre dernier par les administrateurs de la mutuelle répond aux impératifs de « saine gestion » : « contrairement à la sécurité sociale, la MGEN ne vit pas à crédit » et « contrairement aux assureurs, la MGEN ne rémunère pas d’actionnaires », souligne le magazine dans ses colonnes. La mutuelle réfute les propos du ministère du Budget, François Baroin, qui assurait en octobre dernier que les mutuelles possédaient une « trésorerie suffisante pour absorber le prélèvement sans le répercuter aux assurés ».