SNUipp-FSU Guyane
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Conseil National du 14 ET 15 SEPTEMBRE 2010 : texte action
mercredi, 22 septembre 2010
/ Amalia

Le 7, plus de deux millions et demi de salariés, étaient en grève et manifestaient contre le projet gouvernemental de réforme du système de retraite, pour l’emploi et les salaires. Le ministre de l’éducation n’a pu esquiver les conditions déplorables de la rentrée scolaire.

La bataille des retraites

Le 24 juin avait déjà été un large succès, en termes de mobilisations, avec près de 50% des enseignants des écoles en grève, et des centaines de milliers de manifestants. Alors que la mobilisation s’est poursuivie pendant la période estivale, le 7 septembre a vu l’action prendre de l’ampleur, y compris dans les écoles où près de 60% des collègues étaient en grève. Le caractère unitaire et interprofessionnel de ce mouvement est l’un des facteurs déterminant de sa réussite. La bataille d’opinion est en passe d’être gagnée, et le gouvernement peine maintenant à défendre sa réforme, perçue avec raison comme profondément injuste. Le SNUipp et les manifestants et les grévistes ont rappelé leur exigence de voir le gouvernement retirer son projet. Pour assurer la pérennité du système de retraite par répartition, c’est d’une toute autre réforme dont nous avons besoin. Elle doit être fondée sur un véritable partage des richesses issues entre autre des gains de productivité, sur une revalorisation des salaires et le plein emploi (notamment par la création de postes dans la Fonction Publique et l’Education Nationale). Dans ce contexte, les fonctionnaires sont particulièrement touchés. Aux suppressions de postes, dégradations des conditions de travail, gel des salaires, s’ajoutent des mesures spécifiques de remise en cause des droits à la retraite, touchant particulièrement les femmes : hausse des cotisations, modalités concernant les mères de trois enfants (maintenues en 2003 grâce à nos mobilisations) supprimées à court terme... Le SNUipp, avec la FSU, combattra toutes ces régressions. Il informera la profession au fur et à mesure des évolutions du dossier. Il défendra le Code des Pensions. Le gouvernement s’acharne à ne rien vouloir entendre aux revendications exprimées, alimentant ainsi le conflit. Après les mobilisations du 15, l’intersyndicale a donc décidé de faire du 23 septembre, une nouvelle journée de grève et de manifestations. C’est l’occasion d’amplifier la mobilisation, d’y associer un maximum de collègues, pour construire avec eux, un mouvement encore plus large et plus fort. Si le gouvernement persiste dans son refus d’entendre les revendications, il est nécessaire d’intensifier la mobilisation en programmant, dès à présent, dans le cadre unitaire des suites rapides au mouvement. Déterminé, c’est ce que le SNUipp portera dans la FSU, avec une volonté de lisibilité du dispositif d’action. Pour le SNUipp, la situation nécessite une mobilisation générale.

Dans les assemblées générales que le SNUipp contribuera à organiser, toutes les modalités d’action doivent être débattues avec les personnels : la poursuite de la grève, son inscription dans la durée, de nouvelles manifestations locales ou nationales ou d’autres modalités d’action qui d’ailleurs ne s’opposent pas les unes aux autres.

Salaires

La stagnation à sa valeur actuelle du point d’indice, élément central des traitements, et ce jusqu’en 2013 inclus, provoquerait une chute sans précédent du pouvoir d’achat de tous les personnels. Celle-ci serait en outre encore aggravée par l’augmentation des cotisations retraites des fonctionnaires. Une telle perspective est inacceptable ! Le SNUipp, avec la FSU, réaffirme que la valeur du point d’indice est l’élément central et prioritaire en matière salariale dans la Fonction publique. Des mesures permettant de combler les pertes des années antérieures et de garantir au minimum le pouvoir d’achat pour les années à venir sont indispensables.

Educ

La campagne de rentrée du SNUipp, marquée notamment par la diffusion d’un million de lettres aux parents, a pris tout son sens avec la participation massive des collègues à la grève et aux manifestations du 7 septembre. Les mesures imposées en 2008, les dysfonctionnements et les manques de moyens pointés par le SNUipp et les conséquences des économies budgétaires sur la formation des enseignants, sur les effectifs des classes (alarmants dans certains départements ), sur la scolarisation en maternelle, sur les crédits de fonctionnement, sont largement reprises par les collègues dans les assemblées générales. Toutes ces difficultés sont soulignées par un rapport des IG annonçant « une rentrée qui ne prépare pas l’avenir ». Le ministre ne peut ignorer la situation de l’école, des services administratifs, et les conséquences du manque de moyens. L’alerte exprimée par l’ensemble de la profession, l’expression des IG, le cri d’alarme du SNUipp sur ces questions doivent conduire le gouvernement à faire d’autres choix pour la rentrée 2011. Le SNUipp demande au ministère l’abandon des suppressions de postes. Il prendra les contacts unitaires, au sein de la FSU comme avec les autres partenaires de l’école, pour envisager des initiatives communes et relancera à cette occasion sa proposition de votation citoyenne pour l’école.

Enseignants stagiaires, une entrée dans le métier sans formation La prise de fonction d’enseignants non formés a « interpellé » l’opinion publique. Les premières remontées montrent une grande disparité selon les départements dans les modalités de cette prise de fonction. Des épreuves du concours jusqu’à la rentrée, le SNUipp s’est adressé aux jeunes collègues, aux travers de différents outils (internet, publication) et de réunions, afin de les accompagner dans leur entrée dans le métier mais aussi de faire connaître son projet alternatif à la réforme. Les premiers contacts avec les Professeurs des Ecoles Stagiaires montrent une grande attente vis à vis du syndicat. Le SNUipp doit continuer le travail en direction des PES et des formateurs. Dans le même temps, il doit continuer de dénoncer cette réforme et intervenir, à tous les niveaux, afin de permettre aux stagiaires de poursuivre cette année dans les meilleures conditions possibles. Le SNUipp enquêtera auprès des PES sur leurs conditions d’entrée dans le métier et portera leur parole dans le cadre des rencontres prévues par le ministère.

Concours 2011

Déjà réduit de 30% il y a 2 ans, le nombre de postes aux concours a été plus que divisé par deux pour l’année 2011. Avec seulement 3000 postes au niveau national, les possibilités d’accéder aux métiers de l’enseignement se restreignent pour de nombreux étudiants alors que dans le même temps, il leur est demandé d’entamer une année supplémentaire d’étude non rémunérée en cycle master pour être recruté. Au delà des revendications qu’il porte sur la formation des enseignants, le SNUipp revendique une augmentation du nombre de postes au concours à hauteur des besoins.

RASED

Contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’éducation, les réseaux d’aides spécialisées sont toujours menacés : aux suppressions de postes opérées années après années, s’ajoutent les récupérations de postes vacants, postes non pourvus du fait de l’insignifiance des départs en formation. Le SNUipp avait, avec les autres organisations syndicales, les associations professionnelles et les parents d’élèves, dénoncé cette situation tout au long de l’année scolaire précédente. En cette rentrée, le SNUipp, dans le cadre de ce Collectif de Défense des RASED, a participé à un communiqué de presse pour dénoncer ces nouvelles attaques contre les RASED. Plusieurs initiatives sont aussi programmées : élaboration d’un « supplément RASED » au guide des parents produit par le ministère, envoi d’une lettre au ministre pour lui demander de tenir ses engagements, interpellation des parlementaires sur l’avenir des RASED dans le cadre de la préparation du budget. Le SNUipp rappelle son exigence de rétablissement de tous les postes supprimés, et de création des moyens nécessaires aux RASED pour aider les écoles et assurer la réussite de tous les élèves. Il continuera à s’investir activement en ce sens avec les autres syndicats de l’éducation, les associations professionnelles et de parents.

AVS

Le dispositif de reprise qui, l’an dernier, n’a concerné que 70 AVS sur les 5000 arrivant au terme de leur contrat a été reconduit cette année, et à cette occasion a été élargi aux services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD). Cela ne suffira pas cependant à reprendre la totalité des contrats arrivant à échéance, notamment les contrats aidés, exclus une nouvelle fois de cette mesure alors qu’ils représentent plus de la moitié des effectifs ! A cela s’ajoutent les restrictions de moyens qui se sont fait jour en cette rentrée concernant les contrats aidés, restrictions qui se font sentir actuellement au niveau de l’accompagnement des jeunes en situation de handicap : diminution du nombre d’heures d’accompagnement, retards... Le SNUipp, avec la FSU, et tous les acteurs du handicap qui voudront bien s’engager dans cette démarche, poursuivra son action pour obtenir une véritable professionnalisation de cette mission, et des moyens à la hauteur des besoins réels d’accompagnement.

L’éducation prioritaire

En cette rentrée les seules annonces sont les expérimentations CLAIR dans le second degré et ne concernent pas le primaire. Les pistes avancées dans le second degré ne laissent que très peu de place aux réseaux pourtant porteur d’innovations. Le gouvernement reste totalement silencieux pour le premier degré. Il ne rend pas public les bilans départementaux ou académiques ni les rapports produits par des inspecteurs généraux au sujet des RAR. Pourtant une lisibilité sur ce dossier est indispensable. Le SNUipp interpelle les inspections académiques, les rectorats et le ministère à ce sujet en réclamant une publication des bilans.

Les Chantiers du SNUipp

Le SNUipp poursuit sa réflexion autour de la transformation de l’école. Il mènera plusieurs chantiers avec les enseignants sur le thème du climat de l’école . Le « bien être scolaire » pour transformer l’école et mieux faire réussir tous les élèves est posée comme fil conducteur de cette campagne. Premièrement, il sera abordé à travers l’enquête argent de l’école : afin d’avoir un état des lieux précis qui lui permettra d’intervenir au niveau départemental comme au niveau national, le SNUipp en partenariat avec l’ANDEV et l’AMRF a lancé une enquête concernant les budgets attribués aux écoles ( architecture scolaire, locaux, matériel, équipement, ..). Il publiera les résultats début novembre. Les sections départementales sont invitées à prendre contact avec les écoles pour recueillir un nombre significatif d’enquête. A partir de ce bilan, il s’agit pour le SNUipp de relancer des propositions sur la question du financement des obligations scolaires faites aux communes et de mener une campagne pour une réelle égalité de l’offre éducative sur tout le territoire. Parallèlement, le SNUipp décide d’engager une réflexion sur les rythmes scolaires et le travail enseignant, deux questions qui déterminent pour une grande part la qualité du climat de l’école. La mise en place récente d’une conférence ministérielle sur les rythmes scolaires, qui doit rendre compte de ses travaux au printemps, impose un calendrier serré pour rencontrer les collègues sur ce dossier particulièrement complexe, articulant de nombreux enjeux du point de vue de l’enfant, des personnels enseignants et des différents partenaires éducatifs. Le SNUipp mettra à disposition des sections des outils pour mener les débats avec les collègues. Il envisage une synthèse nationale à l’issue de ces rencontres. Le SNUipp s’inscrira dans le débat public pour faire entendre ses propositions. De même, le SNUipp a identifié la nécessité de travailler syndicalement, la question du travail enseignant. C’est un chantier d’un genre nouveau qui s’ouvre. Il s’agit de poser avec les enseignants la question de la qualité de leur travail pour les faire intervenir sur les leviers de la transformation de leur métier. Le syndicat proposera des outils ( diaporama, guide d’animation de réunion, campagne d’information, diffusion d’expérience) pour mener la réflexion avec les enseignants dans le cadre de RIS et/ou de stages. Dans le même temps, une collaboration avec le CNAM est en cours de réalisation. Elle vise à mener des expériences sur le terrain avec des enseignants volontaires afin de travailler sur les dynamiques de l’activité professionnelle. Un colloque national est programmé au printemps prochain. Tous ces chantiers pourraient faire l’objet d’une publication nationale en septembre 2011 à quelques semaines des élections professionnelles. Le SNUipp travaillera, si possible dans un cadre intersyndical, la charte pour une éthique des corps d’inspection proposée par le SNPI-FSU.

EVS

Dans de nombreux départements, des emplois d’EVS sont supprimés, des contrats ne sont plus renouvelés : 127 en Haute Savoie, 57 dans le Tarn, 357 dans les Bouches du Rhône... En plus de la perte d’emploi, souvent dramatique pour les personnes concernés, ce sont autant d’écoles privées d’aide administrative à la direction d’école, alourdissant d’autant les tâches des directrices et directeurs d’école, ou des élèves en situation de handicap qui sont victimes des coupes budgétaires au mépris des préconisations de la MDPH. Le SNUipp dénonce cette situation. Il mettra en oeuvre avec ses partenaires syndicaux, le plus rapidement possible, une action unitaire d’ampleur nationale (pétition, motions...) demandant l’annulation de ces mesures et la reconnaissance des missions exercées par les emplois aidés par la création de postes pérennes et statutaires.

Base élève

Pour le SNUipp, les décisions du conseil d’état sur BE1D et BNIE confirment l’absence de garanties suffisantes en termes éthiques sur des fichiers destinés à gérer la scolarité des élèves. Le SNUipp, tout en confirmant son opposition à ces fichiers centralisés, exige à minima l’application des décisions du Conseil d’Etat. Il réclame la création d’un observatoire indépendant qui exercerait un réel contrôle et permettrait d’avoir un regard citoyen sur l’ensemble des fichiers et applications concernant les élèves. Il est engagé dans ce sens dans une expression unitaire (enseignants, parents, LDH…). Il renouvelle sa demande de levée immédiate de toute sanction à l’encontre des collègues ayant refusé d’utiliser BE1D.

Droit syndical

e droit syndical est de plus en plus remis en cause pour les enseignants des écoles, avec notamment, depuis deux ans, l’impossibilité de tenir les réunions d’information syndicale sur le temps de classe. Le SNUipp organisera au cours du deuxième trimestre une campagne nationale de reconquête du droit syndical afin de sensibiliser et mobiliser la profession par l’organisation d’une semaine durant laquelle se tiendront dans tous les départements des ½ journées d’information syndicale. Le SNUipp s’engage, au côté du SNPI-FSU, dans une démarche unitaire large sur la question du logiciel MOZART.

Droits et liberté

Le SNUipp est engagé, avec la FSU, dans le mouvement de protestation citoyenne qui condamne les annonces et la politique du gouvernement sur l’immigration et en matière de sécurité. Il appelle notamment à signer massivement les pétitions « Non à la politique du pilori » et "Touche pas à ma nation". Il s’est adressé à Luc Chatel pour exiger que le droit à l’éducation soit garanti à tous les enfants, en particulier aux enfants Roms à cette rentrée. Il appelle à assurer le succès du concert « Rock sans papiers », le 18 septembre prochain.

Université d’automne

A l’occasion de sa dixième université d’automne, le SNUipp appelle à relayer largement cette initiative auprès des collègues, notamment auprès des jeunes.

Retraités

Dans le contexte actuel de la baisse programmée du montant des retraites, l’action de défense du pouvoir d’achat des retraités prend tout son sens. Le SNUipp appelle à la réussite des actions du 14 octobre.