« Des réunions avec les chefs d’établissement et les personnels de l’encadrement sur l’évaluation des enseignants auront lieu avant la fin de l’année. Et à partir de janvier nous allons lancer une vaste concertation avec les enseignants », indique Josette Théophile, DGRH du ministère de l’Éducation nationale.

Luc Chatel promet dans son discours de rentrée que « les critères d’évaluation seront objectifs, transparents et connus de tous car c’est à ces seules conditions qu’ils seront compris et acceptés par les enseignants.

« Je veux que, dans le plus profond respect des règles statutaires, nous repensions en profondeur les conditions de l’évaluation de la valeur professionnelle des enseignants, en donnant notamment une place nouvelle et plus importante à l’entretien professionnel », ajoute-t-il. « L’évaluation devra aussi constituer un outil qui permette aux enseignants de faire le point sur leur pratique professionnelle, l’administration devant proposer si nécessaire, aux maîtres en difficulté des formations pour les aider. » Actuellement, les enseignants du premier degré sont notés par l’inspecteur d’académie, sur proposition des IEN. Les enseignants du second degré ont une note administrative sur 40, arrêtée par le recteur sur proposition du chef d’établissement et une note pédagogique sur 60 donnée par les inspecteurs.

« À terme, peut-être que l’entretien professionnel proposé cette année au bout de deux ans d’expérience tiendra compte des résultats de l’évaluation pour permettre de proposer des solutions aux enseignants qui ont des difficultés », explique Josette Théophile. Dans le cadre du Pacte carrière, afin de renforcer l’accompagnement individualisé des enseignants, des entretiens professionnels sont proposés pour faire un point après les deux premières années d’expérience du métier. D’autres entretiens sont proposés après 15/20 ans d’activité.

ÉVALUATION DES FONCTIONNAIRES

En 2006, le rapport de la commission Weiss, préconisait de remplacer le dispositif d’évaluation-notation des fonctionnaires, institué par un décret du 29 avril 2002, par « un nouveau dispositif construit autour des entretiens professionnels et de carrière ». Ce rapport avait été commandé par le ministre de la Fonction publique Christian Jacob au premier président de la cour des Comptes, président du comité d’enquête sur le coût et le rendement des services publics. Cette commande avait donné lieu à la constitution d’une commission présidée par Jean-Pierre Weiss, ingénieur général des ponts et chaussées, directeur général des établissements publics d’aménagement Epamarne et Epafrance.