Aujourd’hui, mardi 2 juin, au sortir d’un long week-end, les enseignants de l’école Eustase Rimane Maternelle à Kourou, ont retrouvé leurs classes pour la énième fois visitées. Tandis que leurs collègues de l’élémentaire découvraient 2 classes vandalisées, ils retrouvaient encore une fois leurs bureaux fouillés, la disparition des goûters collectifs ainsi qu’un peu d’argent recueilli en vue de projets pédagogiques.

Une fois de trop pour ces enseignants qui, dans l’attente du constat de gendarmerie, de la visite de l’Inspectrice de l’Education Nationale, Mme Robinson, et de celle de Mme Tigus, adjointe au maire en charge des affaires scolaires, ont débrayé toute la matinée.

La gendarmerie est arrivée très rapidement ainsi que Mme Robinson.
Les services de mairie ont immédiatement entamé les réparations, changement de serrure et autres travaux. Mme Tigus ne s’est cependant pas déplacée et le débrayage s’est poursuivi jusqu’à l’heure de sortie.
Les parents alertés seront conviés à se réunir avec l’équipe enseignante jeudi prochain afin de prendre une décision commune sur les actions à mener pour obtenir la sécurisation des bâtiments.

A un mois des grandes vacances d’été, la situation laisse présager du pire. M. Jean Etienne Antoinette, Sénateur Maire de Kourou, avait pourtant pris des engagements en ce sens auprès du Collectif de Parents ayant beaucoup œuvré ces deux dernières années, auprès des enseignants de la ville mobilisés et auprès des Conseils d’Ecole par l’intermédiaire de ses adjoints.

Qu’attend-t-on pour agir ? Ces problèmes d’insécurité acculent les classes à fonctionner sans moyens, empêchent les élèves guyanais de travailler dans les mêmes conditions que leurs camarades de métropole : doit-on rappeler qu’il est toujours impossible pour certains CM2 de préparer le B2i parce que l’école ne dispose pas de salle sécurisée pour recevoir des ordinateurs ?

Si M. le Maire pouvait enfin prendre la décision de placer des gardiens dans ses établissements scolaires et de les équiper d’alarmes, les intrusions en seraient déjà plus limitées.

Amalia Chabaud