SNUipp-FSU Guyane
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http://973.snuipp.fr/spip.php?article236
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Projet de décret relatif au temps de service des enseignants du 1er degré
mercredi, 23 avril 2008
/ SNUipp-FSU 973 / co-secrétaire départemental du SNUipp Guyane |
Pour information, le SE, le SGEN, le CSEN et l’administration ont voté pour le projet de décret.
La FSU, la CGT, SUD et FO ont voté contre.
Le projet de décret consécutif à la décision unilatérale du ministère de supprimer le samedi matin, de réduire de deux heures le temps d’enseignement de tous les élèves, d’allonger la journée scolaire pour certains ne peut résoudre les difficultés lourdes que rencontrent certains élèves. Le dispositif conduira à augmenter les inégalités entre les écoles et entre les personnels en matière d’aides, de temps de formation et de concertation. Les fortes inquiétudes qui existent sur la formation continue et le rôle des RASED ne sont toujours pas dissipées. Pour le SNUipp, le traitement des difficultés scolaires doit relever d’une prise en charge individuelle, en petits groupes ou collective, pendant le temps de classe. Elle doit être pensée sur le temps des apprentissages au sein de la classe en s’appuyant sur les RASED qui doivent être développés. A ce titre, le regroupement d’élèves après la classe ne peut constituer une solution pour les élèves qui rencontrent les difficultés les plus lourdes. C’est un désaccord de fond que nous avons avec les mesures ministérielles.
Par ailleurs, ce dispositif va se traduire par une charge de travail supplémentaire pour tous les personnels et plus particulièrement les directeurs d’école qui ne peuvent se satisfaire de formulations aussi creuses que « l’application de ces dispositions aux directeurs d’école fera l’objet d’un examen particulier ». Pour le SNUipp, le problème de la direction et du fonctionnement de l’école reste entier.
Les résultats des consultations que nous avons organisées et auxquelles les enseignants des écoles ont massivement répondu confirment que 3 enseignants sur 4 pensent que le dispositif des 60 heures ne peut aider à résoudre les difficultés d’apprentissage des élèves et 80% d’entre eux considèrent que les modalités de mise en œuvre du dispositif sont inacceptables, qu’elles ne correspondent ni à l’ambition de faire réussir tous les élèves, ni aux besoins des écoles et des enseignants qui demandent plus de temps de concertation, plus de travail en équipe, plus de maîtres que de classes et la prise en compte de l’accroissement de la charge de travail dans le temps de service.
Pour toutes ces raisons, le SNUipp-FSU n’a pas signé le relevé de conclusions et comme au CSE, ne votera pas le projet de décret présenté à ce CTPM.
La modification en cours du décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 relatif à l’organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires prévoit notamment qu’à compter de la rentrée scolaire 2008, la durée de l’enseignement scolaire hebdomadaire dans le premier degré est fixée à vingt-quatre heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s’ajoutent deux heures d’aide personnalisée pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages.
Ces dispositions ont un impact sur les obligations de service des personnels enseignants du premier degré telles qu’elles sont actuellement organisées par le décret n° 91-41 du 14 janvier 1991.
Le projet de décret ci-joint abroge le décret de 1991 précité pour repréciser les modalités d’organisation du temps de travail des instituteurs et professeurs des écoles.
Ceux-ci consacreront désormais vingt-quatre heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, au lieu de vingt-six heures dans le système actuel. Par ailleurs, trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle, soit cent huit heures annuelles s’organiseront de la manière suivante :
Le projet de décret prévoit que dans le cas où les soixante heures précitées ne peuvent être intégralement mobilisées pour de l’aide personnalisée, elles sont consacrées au renforcement du temps de formation des enseignants hors de la présence des élèves.
Il précise également que les cent huit heures annuelles de service sont effectuées sous la responsabilité de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription dans laquelle se trouve l’école où exercent les enseignants concernés.
Ces dispositions prendront effet à compter de la rentrée scolaire prochaine.
Tel est l’objet du présent décret que nous avons l’honneur de soumettre à votre approbation.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Ministère de l’éducation nationale
NOR : [...]
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’éducation nationale,
Vu le code de J’éducation ;
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et - obligations des fonctionnaires, ensemble la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat ;
Vu le décret n° 61-1012 du 7 septembre 1961 modifié relatif au statut particulier des instituteurs en ce qui concerne les conditions d’avancement d’échelon et de changement de fonctions ;
Vu le décret n° 90-680 du 1er août 1990 modifié relatif au statut particulier des professeurs des écoles ;
Vu le décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 modifié relatif à l’organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires ;
Vu l’avis du comité technique paritaire ministériel en date du
Le Conseil d’État (section des finances) entendu,
Dans le cadre de leur service, les personnels enseignants du premier degré consacrent d’une part, vingt-quatre heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, d’autre part, trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle, soit cent huit heures annuelles à des activités qui se répartissent conformément aux dispositions prévues à l’article 2.
Les cent huit heures annuelles de service s’organisent de la manière suivante :
Dans le cas où les heures mentionnées au 1. ci-dessus ne peuvent être intégralement mobilisées pour de l’aide personnalisée, elles sont consacrées au renforcement du temps de formation des enseignants hors de la présence des élèves.
Les cent huit heures annuelles de service prévues aux articles 1 et 2 sont effectuées sous la responsabilité de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription dans laquelle exercent les enseignants concernés.
Le décret n° 91-41 du 14 janvier 1991 relatif au service hebdomadaire des personnels enseignants du premier degré est abrogé.
Les dispositions du présent décret entrent en vigueur à la rentrée scolaire 2008.
Le ministre de l’éducation nationale, le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique et le secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République française.