SNUipp-FSU Guyane
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http://973.snuipp.fr/spip.php?article1353
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Audience Recteur
Mobilité et attractivité du département, recrutement, formation initiale et ASH /
dimanche, 1er février 2015
/ SNUipp-FSU 973 / co-secrétaire départemental du SNUipp Guyane |
Le SNUipp-FSU Guyane a sollicité une audience auprès du Recteur afin d’aborder les points suivants :
mobilité des personnels et attractivité du département
recrutement des PE aux différents CRPE Guyane
formation initiale des PE
situation dans l’ASH
Vous trouverez, ci-dessous, la demande d’audience envoyé au Recteur par le SNUipp-FSU Guyane.
Lors de cette audience, le SNUipp-FSU est représenté par Fabienne Rochat, Laure Caristan et Alexandre Dechavanne. Ils sont reçus par Francis Fonderflick SG, Bruno Pierre-Louis DRH et David Noël IEN ASH.
Pour le SNUipp-FSU, rendre le département de la Guyane attractif doit passer par des mesures qui rassurent les collègues, quant à un retour possible vers leur région d’origine ou vers une mobilité choisie.
Les mesures financières telles que les 40% ou l’ISG, manifestement n’attirent pas assez. Ou alors cette indemnité est insuffisante, il faudrait l’augmenter et l’élargir aux enseignants qui débutent dans l’académie.
Le SG : c’est interministériel, on ne pourra pas facilement y toucher.
Pour le SNUipp-FSU, la Guyane peut attirer (plurilinguisme, biodiversité....), mais la principale crainte des collègues est de ne pas pouvoir repartir après quelques années s’ils le souhaitent. Il faut penser à un système indemnitaire pour que les PE puissent repartir, ou un retour au département d’origine.
Privilégier les départs par permutations informatisées, qui maintiennent un équilibre entrants/sortants et assurent la prise en charge des frais de changement de résidence.
M.Noël estime que rendre le département attractif n’est pas garantir un départ mais plutôt inciter les enseignants à rester, vanter la richesse de cette région et les opportunités professionnelles possibles.
Pour le SNUipp-FSU Guyane, on ne peut pas vendre aux collègues le rêve d’aller enseigner en site isolé, sans eau potable, sans internet, dans des écoles hors normes de sécurité, sans matériel, mais avec des enfants aux jolis sourires !
Le SG pense qu’il faut activer tous les leviers, tenter d’obtenir ce qui est prévu pour le second degré : bonification de 100 pts aux permutations après 5 ans dans le département.
Pour le SNUipp-FSU, le vivier est insuffisant, c’est évident. Le nombre d’étudiants ne pourra pas permettre une sélection telle qu’un concours le réclame : 185 postes ouverts aux CRPE 2015. Un concours doit demeurer sélectif.
Le SG et le DRH sont d’accord avec nous, et cela va s’accentuer avec le prochain concours qui ouvrira encore plus de postes. Il faudra trouver des solutions. Ils n’ont aucune idée du nombre de candidats potentiels.
Le SNUipp-FSU réclame le recours à un concours supplémentaire, en même temps que celui organisé pour Créteil.
Selon le SG cela pourrait s’envisager, sans toutefois de garantie sur les possibilités que cela ouvrirait.
Pour le SNUipp-FSU Guyane, les stagiaires sont traités de façon tout-à-fait inéquitable, selon s’ils sont à l’ESPE de Cayenne ou de St Laurent. Ceux de l’ouest disposent d’au moins 2/3 de cours en moins. Nous avons de bonnes raisons d’être inquiets pour ces collègues et pour les élèves dont ils auront la charge pendant une longue carrière.
A St Laurent les stagiaires se déplacent, trop souvent pour rien, ils attendent puis repartent chez eux, démotivés, à juste titre. Quelles exigences pourra-t-on avoir quant à la validation de leur M2 ? Comment démarreront-ils leur carrière sans un minimum ?
Pour le SNUipp-FSU, si les exigences de qualité ne sont pas là, il est inutile de maintenir une antenne ESPE dans l’ouest. Ou alors il faut avoir l’ambition d’un large recrutement, national et international, pour des formateurs diplômés affectés dans l’ouest et non installés à Cayenne.
Selon M.Noël la formation des PES à temps plein par les circonscriptions fonctionnent bien. A développer.
Le SG annonce un bilan prochain à l’ESPE, avec un expert. Le cas des stagiaires déjà titulaires d’un M2 est encore pire, leur parcours est à revoir complètement, surtout à Saint Laurent.
Le DRH rappelle que le ministère a demandé de privilégier l’entrée dans le métier, il ne devrait plus y avoir de stagiaires loin de l’ESPE, donc plus de stagiaire en site isolé. Cela sera traité en groupe de travail.
Le SNUipp-FSU approuve cette proposition, il faudra anticiper et prendre les mesures nécessaires pour que les stagiaires soient nommés sur des postes en cohérence avec leurs exigences de formation.
Cette année encore une centaine de jeunes en situation de handicap n’ont pas de place en ULIS dans l ’ouest. Chiffres alarmants. Au niveau des lycées, il n’y a plus rien, les jeunes sont déscolarisés sans formation.
M.Noël ne souhaite pas avoir plus de 2 ULIS par collège, on ne peut pas transformer les collèges en institut spécialisés, et de toute façon des problèmes de locaux se posent.
A Mana, le nombre de jeunes en situation de handicap (troubles des fonctions cognitives) dépasse de très loin les proportions moyennes en métropole.
Pour le SNUipp-FSU, ce n’est pas récent, cela ressemble à un problème de santé publique, il faut demander qu’une enquête soit réalisée.
Le SG s’engage à alerter à nouveau l’ARS.
M.Noël précise que pour les lycées c’est complexe parce que certains jeunes ont une notification ULIS mais ne sont pas capables d’aller dans les ateliers, ils ne peuvent donc pas intégrer ces dispositifs.
Pour les 16-18 ans tout est à revoir, en particulier dans l’ouest où il n’y a pas d’ESAT.
Pour les ULIS collège, le SNUipp-FSU fait une proposition : en attendant des possibilités d’ouvertures d’ULIS, créer des postes supplémentaires d’enseignants spécialisés et d’AVS dans les établissements où des élèves se trouvent sans inscription dans la structure adaptée. Ces enseignants pourraient intervenir auprès des élèves dans les classes ordinaires, sur le mode des enseignants qui prennent en charge les jeunes sourds ou aveugles. Ces enseignants spécialisés pourraient également établir un dialogue avec les professeurs pour les aider à prendre en charge ces élèves.
Le DRH y réfléchira, la crainte est là encore de manquer d’enseignants spécialisés.
Pour le SNUipp-FSU, s’il faut proposer davantage de formations D, cela doit être fait. Il faut répondre aux besoins des élèves. D’autant plus que trouver 12 postes CLAD pour la formation E sur Cayenne relève du miracle ! Pourquoi ne pas former uniquement dans l’ouest si les besoins sont là-bas ?
Pas de réponse, mais on se doute que c’est pour un défaut de mobilité ou de mobilisation des formateurs...