Force est de constater, Monsieur le Recteur, que ces instructions du Ministre n’ont pas été respectées dans l’Académie de la Guyane. Aucune école et établissement des réseaux d’éducation prioritaire n’ont participé à ces demi-journées d’échanges et pour cause : elles n’ont pas eu lieu.

Le Ministre poursuit :

« Les remontées des réseaux, points de consensus et de débat, feront l’objet de synthèses académiques. Ces dernières seront rendues publiques et serviront de base aux travaux des assises académiques ou inter académiques qui se tiendront en novembre. Outre les personnels de l’éducation nationale et leurs représentants, ces assises associeront les partenaires de l’école indispensables à la réussite de l’éducation prioritaire (parents d’élèves, collectivités territoriales, associations impliquées). »

En Guyane, vos services n’ont pas organisé des réunions de réseaux en octobre. Donc il ne peut y avoir de remontées des réseaux et par suite aucune synthèse n’a été élaborée. Il n’y a donc aucune base pour les assises académiques que vous organisez en novembre.

Le document que vous nous avez fait parvenir : « Éducation prioritaire, assises académiques » indique pourtant :

« Des assises académiques auront lieu le 19 novembre 2013 à Saint Laurent du Maroni et le 25 novembre 2013 à Cayenne. Elles ont pour objectifs de : faire partager le diagnostic national établi, le commenter, le compléter en fonction de la diversité des situations académiques et des remontées de terrain élaborées lors d’une concertation organisée dans chaque réseau. »

La FSU Guyane ne peut accepter le procédé consistant à afficher des actions qui n’ont pas eu lieu. Cette imposture participe de la dégradation continuelle du rendu du service public d’Éducation Nationale dont est très largement victime notre académie.

Les personnels de terrain, chargés de classe n’ont pas été entendus. Seuls les personnels de direction des collèges, les préfets des études, les enseignants référents RRS, les IEN de circonscription, les conseillers pédagogiques et les directeurs d’écoles sont désignés par vos services pour s’exprimer sur cette question lors d’assises qui ne travailleront sur aucune base.

Les enseignants qui vivent au quotidien auprès de leurs élèves les réalités de l’enseignement en éducation prioritaire, sont exclus de ces assises académiques. Ce déni d’expression des personnels est dû à la volonté de masquer les immenses difficultés que rencontre l’Académie dans sa dotation, son suivi, ses moyens, ses constructions, ses conditions d’hygiène et de sécurité des écoles et établissements.

Monsieur le Recteur, la FSU Guyane :
 rejette l’organisation que vous proposez pour ces assises de l’Éducation prioritaire.
 dénonce le mépris affiché à l’encontre des enseignants chargés de classe en les excluant de ces assises.
 condamne l’imposture consistant à écrire que les réseaux auraient été consultés.
 exige que vous organisiez dans chaque réseau d’éducation prioritaire les demi-journées banalisées comme vous en avez la responsabilité.

La FSU Guyane ne désignera pas de délégué pour participer de manière théorique à ces simulacres d’assises départementales pour lesquelles la principale préoccupation semble être les réservations de repas.

La FSU Guyane informe ses instances nationales des conditions d’organisation de ces assises et en donne copie au Ministère de l’Éducation Nationale. Soyez assuré, Monsieur le Recteur, de notre attachement au service public d’Éducation.

Le secrétaire départemental : Christophe BOUCHY Le secrétaire départemental adjoint chargé du premier degré : Alexandre DECHAVANNE