SNUipp-FSU Guyane
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22 000 postes au concours des professeurs l’année prochaine
CRETEIL, 27 août 2012 (AFP)
lundi, 27 août 2012
/ SNUipp-FSU 973 / co-secrétaire départemental du SNUipp Guyane |
Ces postes ouverts au concours externe, pour entrée en fonctions à la rentrée 2013, concernent le primaire et le secondaire, dans le public comme dans le privé sous contrat, et permettront de remplacer tous les enseignants partant à la retraite, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre.
"Il est fini le temps" où on ne renouvelait pas un poste de professeur sur deux partant à la retraite, a fait valoir M. Peillon, en référence à la politique du précédent gouvernement. "L’éducation nationale vient de vivre une véritable saignée, a-t-il déploré. Il est entendu que le métier va changer, que le regard sur le métier va changer. [...] Le temps où l’on peut s’attaquer aux enseignants, mépriser les transmissions du savoir, l’enseignement de La Princesse de Clèves [...], ce temps-là, c’est fini."
UNE FORMATION CONTINUE POUR LES "SACRIFIÉS"
"Il y a en France des tas d’étudiants qui aspirent à devenir professeur", mais des responsables politiques qui n’ont "pas su leur tendre la main". Vincent Peillon a notamment mis en cause la transformation de "l’entrée dans le métier avec la réforme de la masterisation", avec le relèvement du niveau de recrutement de bac +3 à bac +5, des études plus longues donc plus difficiles à financer. "Il ne faut pas confondre la crise de vocations et la crise des recrutements, a-t-il insisté. On leur a rendu les choses tellement plus difficiles."
Le ministre de l’éducation nationale a ainsi annoncé qu’une formation continue serait proposée dans les années qui viennent aux professeurs "sacrifiés" qui n’avaient eu aucune formation du fait de la réforme de la formation mise en place par la droite. "Il y a trois générations sacrifiées", depuis la "masterisation" de 2010 qui a supprimé l’année de stage et mis les nouveaux enseignants devant des élèves sans formation pédagogique, a dit le ministre. Ces enseignants "n’ont eu aucune formation, [ils] ont été jetés immédiatement sur le terrain, souvent dans les conditions les plus difficiles, avec les classes les plus difficiles, parfois sur plusieurs établissements. J’ai interdit que cela ait lieu cette année", a ajouté M. Peillon. "Alors nous mettrons aussi en place une formation continue pour que ces trois générations qui n’ont pas eu ce à quoi elles avaient droit aient dans les années qui viennent un rattrapage", a promis le ministre.
DÉCHARGE DE 3 HEURES POUR LES NOUVEAUX PROFESSEURS
En attendant la remise sur pied d’une formation initiale des professeurs, quasiment supprimée sous le gouvernement précédent, les nouveaux professeurs vont bénéficier cette année d’une décharge de trois heures de cours par semaine afin de pouvoir avoir une journée de formation hebdomadaire.