SNUipp-FSU Guyane
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Le Snuipp-FSU réclame 30 000 postes pour le primaire sur les 60 000 prévus sur cinq ans
Conférence de presse de rentrée du SNUipp (Dépêche AEF)
jeudi, 23 août 2012
/ SNUipp-FSU 973 / co-secrétaire départemental du SNUipp Guyane |
Il y a un impératif, celui de ne pas décevoir, notamment sur l’engagement d’une priorité donnée à l’école primaire », explique Sébastien Sihr, le secrétaire général du syndicat, à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de l’organisation. « Il y a urgence à améliorer le système scolaire et les conditions d’exercice du métier enseignant et ce n’est pas qu’une question de rythmes scolaires », estime-t-il. Le Snuipp-FSU attend « un effort budgétaire significatif en direction de l’école primaire ». « Nous pensons que dans les 60 000 emplois prévus sur cinq ans, 30 000 doivent être alloués à l’école primaire », déclare Sébastien Sihr.
Selon le syndicat, 5 300 élèves supplémentaires sont attendus dans le primaire alors que la rentrée se déroulera avec 4 700 professeurs de moins (- 5 700 prévus par le budget 2012 + les 1 000 postes de PE du plan d’urgence). « Nous subissons encore la politique budgétaire du précédent gouvernement », juge Sébastien Sihr. Le syndicat donne des exemples de soldes négatifs de postes enseignants dans certains départements, « après l’implantation des 1000 postes de PE » : -206 dans le Nord, -89 dans l’Oise, -47 dans l’Hérault.
CONCERTATION
« À partir d’octobre, le ministère va ouvrir des négociations avec les syndicats représentatifs sur les modifications concernant la rentrée 2013 », indique le syndicat. Sébastien Sihr cite « la refonte de la formation avec la création des ESPE », les « nouveaux rythmes scolaires », « le nouveau dispositif d’évaluation des élèves » et la création des 6 000 emplois d’avenir. Le syndicat évoque également d’autres thèmes sur lesquels « enseignants et parents ont besoin de signes concrets » : la scolarisation des enfants de moins de trois ans, « l’engagement du ’plus de maîtres par classe’ » et la scolarisation des enfants handicapés. « Nous souhaitons aussi un débat le plus large possible. Il n’y a pas que les spécialistes du système scolaire qui doivent participer à la concertation », ajoute-t-il. Le syndicat demande d’organiser une journée banalisée de consultation des enseignants des écoles sur les orientations pour l’avenir de l’école. « Cette proposition est toujours sur la table du ministre », précise Sébastien Sihr.
« PLUS DE MAÎTRES PAR CLASSE »
« Nous estimons qu’il existe un seuil du nombre d’élèves par classe au delà duquel il n’est pas sérieux de demander aux enseignants de faire réussir les élèves », poursuit Sébastien Sihr. « Plus de six classes maternelles sur 10 ont plus de 25 élèves et 10 % en ont plus de 30 (…) Mettre plus de maîtres par classe permettrait de diversifier la prise en charge des élèves, la co-intervention de deux enseignants dans la même classe et de croiser les regards tout en préservant un enseignant référent par classe », explique-t-il. « Il ne doit pas s’agir d’une expérimentation vitrine sans lendemain. Dès la rentrée 2013, les premières écoles doivent en être dotés avec une montée en puissance d’année en année. Il faut un accompagnement sur le terrain avec de la formation et un suivi du dispositif. » « Cette expérimentation menée en 2000 dans une centaine d’écoles a été trop vite abandonnée pour des raisons budgétaires », précise le secrétaire général du syndicat.
DES « MAÎTRES EXPÉRIMENTÉS » EN CP ?
Interrogé sur l’engagement de Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, que « dès cette rentrée, le cours préparatoire ne soit confié qu’à des professeurs dotés d’une expérience d’enseignement et non à des enseignants débutants », Sébastien Sihr souligne : « Cette mesure ne pourra être respectée dans tous les départements. C’est pourquoi, nous demandons de l’accompagnement et de la formation pour les enseignants stagiaires qui rencontreraient des difficultés. » Par ailleurs, le Snuipp-FSU met à disposition de ces professeurs stagiaires dans les départements une clé USB, conçue avec la Mgen et contenant des « informations sur la carrière, le métier, des travaux de recherche et des interview de chercheurs… »
RYTHMES SCOLAIRES
Questionné sur la position des enseignants sur la réforme des rythmes scolaires, Sébastien Sihr refuse que « les enseignants soient perdants ». « Nous souhaitons tout mettre sur la table : le temps de service de 27h pour les PE (le temps de relation avec les parents et de concertation avec les enseignants n’étant pas reconnu par l’institution) pour mieux travailler en équipe, la rémunération et l’avenir du dossier de l’aide personnalisée. »
« 18 000 EMPLOIS D’AVENIR PROFESSEURS »
« Les emplois d’avenir professeurs sont un coup de pouce pour les étudiants qui se destinent au métier enseignant mais il faudra bien cibler les territoires où les difficultés socio-économiques sont les plus fortes et donner les garanties que ces étudiants pourront correctement articuler leurs missions et le temps de préparation aux concours », souligne Sébastien Sihr. Le projet de loi « portant création des emplois d’avenir », présenté en conseil des ministres la semaine prochaine, prévoit la création d’« emplois d’avenir professeur », dispositif destiné à mettre en place un « pré-recrutement » des enseignants.
Selon le Snuipp, 18 000 contrats de ce type sont prévus soit 6 000 étudiants par an sur trois ans. « Aucun arbitrage n’est encore rendus sur le nombre de contrats affectés au primaire », précise Sébastien Sihr. « Si pour le second degré, cela concernera surtout des étudiants dans les disciplines connaissant des besoins particuliers de recrutement. Pour le premier le premier degré, il s’agira surtout de financer les étudiants dans les territoires aux difficultés socio-économiques comme l’académie de Créteil. Cela permettra de combler un déficit en raison du va-et-vient de nombreux professeurs et de constituer un vivier. »
LPC
Le Snuipp-FSU demande dans une lettre datée du 22 août et adressé à Vincent Peillon « l’abandon » de la mise en oeuvre du livret personnel de compétences « dans l’attente de nouveaux outils cohérents de suivi des progrès et des acquis des élèves ». Le syndicat rappelle que dans sa lettre aux personnels de l’Éducation nationale le ministre indiquait que ce livret « est inutilement complexe »