SNUipp-FSU Guyane
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Évaluation des enseignants : une grève unitaire premier et second degré « en perspective » le 15 décembre
vendredi, 18 novembre 2011
/ SNUipp-FSU 973 /

co-secrétaire départemental du SNUipp Guyane

De son côté, l’intersyndicale du second degré, réunie le 17 novembre au soir, esquisse un appel à la grève pour le jeudi 15 décembre, sur le thème de l’évaluation des enseignants. Le Snes-FSU indique qu’un « projet d’appel commun sera finalisé lundi 21 novembre », et qu’une pétition sera mise en ligne ce même jour, à destination des enseignants du second degré. Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du Snes-FSU, estime que « toutes les organisations syndicales sont pour le retrait du projet même si tout le monde considère que l’existant n’est pas satisfaisant ». Deux projets de décret et d’arrêté réforment l’évaluation des enseignants en la confiant à leur « supérieur hiérarchique direct ».

« Il n’y a pas eu d’accord définitif concernant un appel à la grève le 15 décembre car nous souhaitons prendre le temps de consulter nos collègues pour voir si toutes les conditions d’une action sont réunies », relativise Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, vendredi 18 novembre 2011. Le secrétaire général du Sgen regrette que « la date du 15 décembre ait été avancée par le Snes avant même l’ouverture de la discussion en intersyndicale. Quand on veut l’union syndicale, il y a des pratiques à respecter ».

DIVERGENCES D’APPROCHES ?

Thierry Cadart évoque également « une approche globale de l’évaluation qui n’est pas tout à fait la même » entre les organisations syndicales. Ainsi distingue-t-il « ceux qui sont dans un refus global de toute évolution et qui n’ont qu’un seul mot d’ordre : le retrait de la discussion sur ces textes », et « ceux qui pensent que le sujet mérite discussion ». « Il faut donc nous mettre d’accord à la fois sur les modalités d’action mais aussi sur les mots d’ordre. »

« La grève du 15 décembre est bien en perspective », rapporte Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa qui lance d’ores et déjà « une invitation au premier degré pour s’associer au mouvement ». « La grève ne fait pas débat sur le principe mais certaines organisations syndicales n’avaient pas de mandat, hier soir, pour valider la date. » Interrogé sur d’éventuelles « divergences d’approches », il poursuit : « sur la partie carrière des enseignants et rôle du chef d’établissement, il y a une unanimité d’approches dévaforables. Là où il peut exister des divergences, c’est sur la conception de l’évaluation des enseignants. »

Christian Chevalier estime qu’appeler à la grève alors que des discussions sont censées s’ouvrir avec la DGRH, permet de « protester contre les méthodes étranges de la DGRH ». Il rappelle que sur le thème de l’évaluation des enseignants, le SE-Unsa n’a été « reçu qu’une seule fois, avant l’été » et que s’est engagée « une discussion à bâtons rompus, très exploratoire. Puis, plus rien. »

De son côté, Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, se rendra « la semaine prochaine à la DGRH, puisque le syndicat y a été convié ». Avoir appelé à la grève avant ce rendez-vous permet à ses yeux « d’établir un rapport de force ». Car « cet appel à la grève s’inscrit dans un dessein à court terme, les 5 700 suppressions de postes à la rentrée prochaine, mais aussi à long terme, puisque Luc Chatel vient d’annoncer qu’il souhaitait rendre publics les résultats des élèves aux évaluations de CE1 et CM2 établissement par établissement. C’est un projet radical contre lequel nous nous battrons comme nous l’avions fait lorsque Xavier Darcos avait souhaité faire de même », prévient-il.