Ce système dit de "bonus-malus" consiste à retirer jusqu’à 10 heures de cours par semaine aux collèges qui ont plus de redoublants et à en donner jusqu’à jusqu’à 6 de plus à ceux qui ont peu ou pas de redoublants, selon l’inspection.
De sources syndicales, le malus est déclenché à partir d’un taux de redoublement de 2,5%. L’information a été révélée par Ouest-France. Jusqu’alors, "plus vous limitiez les redoublements, plus vous étiez pénalisés, les redoublements augmentant artificiellement les effectifs. Il s’agit donc de récupérer des heures qui, d’une certaine manière, sont dues", a expliqué à l’AFP l’inspecteur d’académie Jean-Charles Huchet. Sur 63 collèges, 31 se voient retirer de une à 10 heures, a-t-il précisé.
Selon M. Huchet, les redoublements mobilisent "170 postes" dans le département, alors que "ils ne servent à rien. C’est la principale cause de décrochage scolaire". L’inspection académique souhaite "encourager les établissements qui ont trouvé des pédagogies innovantes", "des moyens autres" pour lutter contre l’échec, que le redoublement. Cette mesure a été vivement critiquée par les syndicats.
Les établissements qui ont beaucoup de redoublants "ont au contraire besoin de plus de moyens" pour s’occuper des élèves en difficulté, a affirmé à l’AFP un principal de collège à la FSU.
Dans son établissement, le malus va selon lui entraîner la disparition d’un dispositif de prise en charge individuelle des élèves. La FCPE, première fédération de parents d’élèves au niveau national, a également condamné cette mesure.