Il rappelle que la loi portant sur l’obligation de déposer une déclaration préalable d’intention de grève n’existe que pour permettre au Service Minimum d’Accueil d’être effectif.
La pratique usuelle d’avertir les élèves, qui relève d’une démarche de respect et de courtoisie à l’égard des familles et des collègues non grévistes, entraine des dérives qui peuvent être un frein au droit au grève : les mairies ne font pas le nécessaire pour l’accueil des enfants, certains directeurs s’en servent pour pratiquer un pointage et certains collègues doivent subir la colère des parents.
Le SNUipp - Guyane précise que la déclaration préalable reste une intention sur laquelle le collègue peut revenir à tout moment et n’a donc, en toute logique, aucun intérêt à "libérer" ses élèves.
La loi précise que la Mairie se doit de mettre à disposition d’une école comptabilisant plus de 25% de grévistes du personnel d’encadrement formé. Si la commune affirme pratiquer le SMA, alors elle est en mesure de faire face à ses obligations. En deçà de ce taux, les collègues non grévistes devront prendre en charge les élèves.
Le SNUipp - Guyane rappelle qu’un gréviste est déjà en toute conscience pénalisé financièrement et n’a pas à supporter d’autres conséquences pour ce choix.
Il appelle tous les enseignants désireux de se mettre en grève le 23 novembre et au-delà à cesser toute forme de communication entrainant la non présence des élèves à l’école un jour de grève.