C’est ainsi que l’espérance de vie est de quatre ans inférieure à la moyenne nationale, la mortalité infantile deux fois plus élevée, les décès d’enfants de moins d’un an par SIDA 100 fois plus courants qu’en Métropole…cette situation dramatique résultant d’un taux de couverture et de structures médicales scandaleusement insuffisant et d’une politique de prévention défaillante.
Dans le domaine de l’éducation, la situation n’est pas plus brillante : plus de 7 % des enfants d’âge scolaire ne sont pas scolarisés, les résultats aux évaluations nationales sont catastrophiques, 24 % des élèves quittent le système scolaire sans solution. Le manque d’établissements scolaires, l’absence d’internats, la difficulté et le coût des transports, la réticente de certaines municipalités à scolariser tous les enfants de Guyane sont les principaux freins à la scolarisation.
Les infrastructures sont très inégalement réparties sur le territoire et de nombreux villages de l’intérieur, ainsi que leurs écoles, n’ont accès ni à l’eau courante, ni à l’électricité, ni au téléphone ou de façon très intermittente. Ces mêmes villages ne sont accessibles que par pirogue sur des fleuves classés non navigables.
Outre ces problèmes structurels,
Cette situation génère une grande précarité qui touche tous les secteurs et la société guyanaise dans son ensemble.
Dans l’éducation, un enseignant sur trois est en situation précaire (contractuels premier et second degré, vacataires, médiateurs culturels et bilingues…). Les enfants sont aussi victimes de la précarité : non scolarisation, scolarisation en pointillé et une forte déscolarisation.
Sur le plan sanitaire, une forte tranche de la population ne bénéficie d’aucune couverture médicale.
La crise du logement est sans précédent. Elle touche les couches sociales les plus défavorisées qui, de plus, sont victimes d’expulsion et de destruction de leur habitat précaire.
La situation socio-économique est dramatique : le revenu moyen par habitant est le plus bas de France, le taux de chômage est insupportable et touche principalement les jeunes, des pans entiers de la population sont sans aucun revenu. Les nombreux immigrés en situation irrégulière sont à la merci des marchands de sommeil et des patrons esclavagistes. Ils vivent sous la menace constante d’une expulsion et viennent grossir la masse des précaires.
La démission de l’état crée un vide que s’empressent d’occuper les nombreuses sectes trouvant chez ces populations démunies un terreau favorable.
Motion sur le développement durable
Le développement durable et solidaire est indissociable d’une éducation à la connaissance, au respect l’environnement et du patrimoine culturel des populations de Guyane.
Motion sur l’abandon des dispositions Robien
Le Vème congrès de
Cette disposition n’a qu’un but : réduire le nombre de postes d’enseignants en aggravant leur condition de travail.
Motion sur les retraites
Le Vème congrès de
Cette loi est un pas supplémentaire contre les solidarités intergénérationnelles et détériore profondément les conditions de vie des retraités.
Par ailleurs, les congressistes exigent l’indexation de vie chère soit étendue à l’ensemble des personnels retraités de Guyane.
Les congressistes interpellent tous les candidats à l’élection présidentielle de 2007 pour qu’ils prennent position sur ces questions.
Motion sur l’universalité et la diversité culturelle
Le Vème congrès de
- l’universel qui se décline autour du développement des intelligences,
- la diversité culturelle qui passe par la reconnaissance de sa langue, de son histoire, de sa culture…
- la prise en compte de l’histoire personnelle à savoir le cheminement de tout individu.
Ces trois valeurs se complètent et doivent avoir toute leur place dans l’Education.
En relevant ce défi, nous ferons de l’éducation et de la formation les bases d’une société plus juste et plus égalitaire.