Pour le Ministère : Eric WOERTH et Georges TRON + leurs directeurs de cabinet
Pour la FSU : Bernadette GROISON, Gilles MOINDROT, Daniel ROBIN et Michel ANGOT
Le Ministre a rappelé quelques points émanant du rapport du COR pour étayer le choix du gouvernement d’engager une réforme pour faire face au déficit de 15 milliards annoncé tout en restant attaché au « système par répartition ». Il a rappelé que si les « 6 mois focalisaient le débat », il ne voulait pas « d’affrontement public/privé » et souhaitait « sortir par le haut » de ce débat.
Il a annoncé qu’un document d’orientation serait présenté aux organisations syndicales vers la mi-mai et que des discussions s’organiseraient autour de 4 groupes de travail thématiques (les 3 premiers en bilatérale avec chaque syndicat, le 4ème en multilatérale) :
1. pénibilité (règles communes public/privé, catégories actives ?...)
2. emploi des séniors (problématique des secondes carrières ? limites d’âge ? départs anticipés pour 3 enfants, emploi des seniors ?...)
3. spécificité de la Fonction Publique (spécificités maintenues ou susceptibles d’évoluer ? niveau et taux de reversion ? majorations pour enfants, bonifications ?...)
4. gouvernance des retraites (pilotage – du type IRCANTEC ? - caisse spécifique pour les fonctionnaires ?...)
Il a précisé que si des points ne pouvaient à l’évidence pas faire accord, d’autres points pourraient faire l’objet de négociations (pénibilité et catégorie active, place des seniors et seconde carrière...)
La FSU a rappelé au Ministre qu’elle ne voulait pas d’affrontement public/privé, mais que les agents de la fonction publique avaient de légitimes raisons d’être inquiets, après les suppressions d’emplois, les non-remplacements de départs à la retraite, les conditions de travail, les effets de la RGPP et de la RéATE...
La FSU a rappelé son souhait d’un bilan des « réformes » précédentes, et notamment de celle de 2003 qui a fortement dégradé le niveau des pensions, en accentuant les inégalités, notamment vis à vis des femmes, percevant des pensions plus faibles.
La FSU a rappelé son opposition à toute remise en cause des « six derniers mois », ainsi qu’à l’option d’un recul au-delà de 60 ans de l’âge de départ à la retraite.
Elle a enfin insisté pour que la question du financement des retraites fasse l’objet d’un groupe de travail spécifique, et ne soit pas évacué des options à débattre.
Devant notre insistance le Ministre a évoqué l’augmentation des cotisations des personnels en excluant toute augmentation des prélèvements …
A nos interrogations sur l’inquiétude des personnels qui sont très proches du départ en retraite, la ministre a affirmé que les éventuels nouveaux dispositifs seraient progressifs (comme en 2003 par exemple avec l’allongement progressif d’un trimestre par an) et qu’en tout état de cause, les personnels se verront appliquer la réglementation en vigueur l’année de l’ouverture des droits (donc aucun changement pour les personnels dont l’année d’ouverture des droits est 2010 et d’éventuels changements pour les personnels dont l’année d’ouverture est 2011).
A notre demande le ministre a également précisé que les accords antérieurs de revalorisation seraient respectés : les PE ayant 15 ans de services actifs en conserveront le bénéfice (année de départ et limite d’âge du corps des instituteurs avec ses conséquences pour la décote).
Ces déclarations confirment toutes nos inquiétudes et nous invitent à assurer la plus forte participation aux défilés du premier mai.