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La FSU élit une institutrice à sa tête et se tourne vers d’autres syndicats

samedi 6 février 2010

Lille, 5 fév 2010 (AFP) - La Fédération syndicale unitaire (FSU) a bouclé vendredi son 6e Congrès à Lille en élisant à sa tête Bernadette Groison pour succéder à Gérard Aschieri et en lançant un appel aux organisations syndicales qui le souhaitent "à travailler en commun".

A 48 ans, Mme Groison, professeur des écoles en maternelle à Montrouge (Hauts-de-Seine), issue du SNUipp, le premier syndicat des enseignants du primaire, remplace Gérard Aschieri, 57 ans, au poste de secrétaire général de la première fédération de l’Education.

Lors de son discours de clôture devant les congressistes réunis dans la capitale du Nord depuis lundi, Mme Groison a lancé un appel "à travailler en commun avec tous ceux qui le souhaitent".
Car si la FSU, née en 1993, est désormais installée dans le paysage social, elle peine à peser en dehors de son pré carré - la fonction publique d’Etat et le milieu enseignant. D’où sa volonté d’ouvrir une nouvelle donne syndicale en développant les rapprochements avec d’autres organisations, comme la CGT et Solidaires, tout en laissant la porte ouverte aux autres.
Cette stratégie est également dictée par la réforme de la représentativité, une réforme en vertu de laquelle, les accords, pour être valides, devront être majoritaires à partir de 2013, ce qui pousse à des regroupements syndicaux.

Venus s’exprimer à la tribune mercredi, les dirigeants de la CGT, Bernard Thibault, et de Solidaires, Annick Coupé, ont accepté cette main tendue de la FSU. M. Thibault a estimé "souhaitable" et "possible de pousser plus loin nos coopérations". Mais les formes de cette nouvelle donne restent à définir.

Pour le moment, les congressistes ont adopté un texte qui prévoit la construction d’"un nouvel outil syndical", qui n’est pas une "fusion ou une absorption", et dans laquelle la FSU conservera ses "spécificités".
Il s’agira de s’engager dans "une dynamique" visant à contribuer "au développement d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale progressiste, à vocation majoritaire", stipule ce texte. Mme Groison passera aux travaux pratiques dès lundi, où une rencontre intersyndicale (CGT, CFDT, CGC, FSU, Solidaires, Unsa) est prévue : "nous appellerons à un accord le plus large possible pour avoir un plan d’actions articulant actions sectorielles et actions plus générales", a affirmé Mme Groison à l’AFP.
"En particulier, nous sommes prêts à engager une action début mars (date à laquelle la CGT a déjà proposé de lancer une mobilisation interprofessionnelle, Ndlr), mais seulement dans un cadre unitaire", a-t-elle ajouté.

La FSU entend être "à l’offensive" sur la question des retraites, le gros dossier de l’année. Hostile à un recul de l’âge légal de départ en retraite, elle veut notamment mener une "grande campagne d’opinion afin de ne pas se laisser piéger ni par un calendrier ni par un débat décidé à l’avance".
Autres "défis" qui l’attendent : la défense des services publics à l’heure des suppressions de postes et au moment où s’applique la loi sur la mobilité des fonctionnaires, ou encore la poursuite des actions dans l’Education.

En interne, la fédération a pour objectif de "gagner des syndiqués", d’être "attentifs aux jeunes collègues qui entrent dans le métier", ou encore de travailler à la "place des femmes" au sein de la FSU.

Un "secrétariat national élargi" autour de Mme Groison devrait être mis en place.
La FSU compte 163.000 adhérents, dont 80% d’enseignants.

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