Le gouvernement poursuit son offensive libérale contre les salariés et sans emploi, multiplie les mesures qui creusent les inégalités, aggravent les conséquences de la crise, le chômage, la précarité, l’insécurité sociale et remet en cause les solidarités. Ainsi, les nouvelles règles d’indemnisation vont priver de toute ressource 600 000 chômeurs en fin de droit. Les dispositions « d’encadrement » ou de « moralisation » du capitalisme et notamment des pratiques boursières ne s’attaquent en rien aux racines de la crise.
Le débat sur l’identité nationale, initié en période pré-électorale contribue à stigmatiser un peu plus encore les populations issues de l’immigration. Les mesures de répressions du mouvement social et de leurs acteurs s’amplifient. Les poursuites engagées contre les salariés de Continental en sont, dans la période récente, un exemple emblématique.
Le gouvernement annonce de nouvelles mesures sur les retraites et n’envisage que l’allongement des durées de cotisation ou le report de l’âge légal de départ à la retraite. De telles mesures constitueraient, après les réformes de 1993 et 2003 qui ont conduit à des baisses importantes des pensions, de nouvelles régressions inacceptables. Toutes les mesures visant à accroître les moyens de financement des retraites sont d’emblée exclues. Pour le SNUipp et la FSU, il est urgent d’imposer un grand débat national sur les retraites et de préparer les mobilisations à venir notamment avec l’ensemble des organisations syndicales.
Le gouvernement poursuit la mise en oeuvre de la RGPP et de la Réate, imposant de nouvelles réductions budgétaires et de nouveaux modes de gouvernance et de pilotage. Dans la fonction publique, le gouvernement maintient ses choix de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. 34 000 nouvelles suppressions de postes viennent s’ajouter aux suppressions des années précédentes.
Dans l’Education, cela se traduit par la suppression de 16 000 postes supplémentaires. Avec une augmentation démographique prévue de 5 300 élèves, le ministère affiche la création de 2 182 postes. Celles-ci ne couvrent en réalité que partiellement la suppression des 9 182 postes de stagiaires PE2 qui assuraient le quart de décharge des directions à 4 classes et des semaines de stages de formation continue. Cela constitue un véritable tour de passe-passe. Aucun poste ne pourra donc servir à répondre à l’augmentation du nombre d’élèves. Aucune perspective positive ne se dessine, que ce soit en faveur de l’école maternelle (notamment l’abaissement des effectifs ou la scolarisation des moins de 3 ans), les remplacements, les RASED, la direction d’école, l’éducation prioritaire...
Alors que doivent débuter les opérations de carte scolaire dans les départements le SNUipp fait le constat d’une situation dans laquelle les conditions d’apprentissage des élèves et d’exercice du métier pour les enseignants se dégradent.
Le SNUipp s’oppose à toute remise en cause des dispositifs de remplacement. Il exige les moyens nécessaires (en postes de titulaires) pour qu’ils soient assurés dans les écoles.
Dans le même temps, le gouvernement poursuit ses mesures régressives et contestées : réforme de la formation des maîtres, aide personnalisée, évaluations CM2, revalorisation très en deçà des attentes suscitées.
C’est pourquoi le SNUipp appelle à la réussite des actions en janvier.
Il engage à poursuivre la campagne de signatures de la carte de voeux : Des voeux pour ... l’école que l’on veut ! Ces cartes seront collectées lors de la manifestation du 30 à Paris.
Il appelle le 21 janvier les enseignants à une journée de grève et de manifestations dans le cadre d’une journée de défense de la Fonction Publique contre les suppressions d’emplois, la réduction des missions et les attaques contre les statuts à l’appel de la FSU, CGT, Solidaires. Il appelle à participer aux assemblées générales. Le SE et le SGEN appellent aussi dans l’éducation.
Le SMA qu’il dénonce reste dans le 1er degré une entrave inacceptable à l’exercice du droit syndical et du droit de grève.
Le 30 janvier, il appelle avec la FSU à une manifestation nationale pour la défense du service public d’éducation.
Le SNUipp proposera, pour la période des vacances d’hiver, des dates d’action pour chaque zone, permettant dans chaque département de poursuivre la mobilisation autour des questions de carte scolaire et des sujets éducatifs : rassemblements, nuits des écoles, grèves,...
Le SNUipp avec la FSU proposera au sein du collectif « Une école, notre avenir » de nouvelles étapes de mobilisation unitaire en mars.
- Formation des maîtres
Malgré l’opposition de l’ensemble de la communauté éducative à la réforme du recrutement et de la formation des enseignants, les ministères restent sourds et continuent d’installer leur réforme en publiant l’arrêté fixant les modalités d’organisation des concours à partir de 2011 et la circulaire de cadrage des masters.
Pour les concours, au delà de la volonté d’économie, marquée par la réduction du nombre d’épreuves qui passe de 6 à 4, ce sont les dimensions pédagogique et professionnelle qui sont de nouveau réduites. Le français et les mathématiques prennent une place prédominante, ce qui va limiter de fait une formation à la polyvalence.
Le calendrier, le contenu des épreuves vont fortement guider la formation en master. La circulaire sur les masters ne propose finalement aucun cadrage réel et reste très éloignée de l’objectif d’une formation intégrée. Le devenir des IUFM reste en suspens.
Avec l’autonomie des universités, le taux de réussite aux concours va accentuer la concurrence entre celles-ci et créer une inégalité de l’offre de formation contrairement à ce que garantissaient en principe les IUFM sur l’ensemble du territoire.
La sélection effectuée par les universités entre M1 et M2 risque également de créer une ségrégation pour l’accès aux concours.
Le SNUipp exige que l’année de formation post concours fasse l’objet d’un cadrage national.
Si 1/3 de temps doit être consacré à la formation, aucune orientation n’est donnée concernant son organisation. Le SNUipp exige que le rôle des IUFM, des équipes de circonscriptions et des maîtres formateurs soient maintenus et développés. Le SNUipp demande une véritable formation en alternance et travaille à des propositions alternatives au projet du gouvernement. Dans le cadre de l’année transitoire, le SNUipp dénonce et s’oppose à la mise en place de stages en responsabilité qui se font de plus dans des conditions de précipitation. Le SNUipp exige que les IPEMF soient pleinement associés à la formation des enseignants tout au long du cursus, et en particulier pendant les années de master, et non limités à la préparation, à l’accompagnement et au suivi des stages.
Le SNUipp s’est adressé au ministre pour exiger le maintien de l’année de PE2.
Pour cette année transitoire, le ministre s’est engagé à placer les lauréats du concours 2010 en surnombre dans les écoles à la rentrée prochaine jusqu’aux vacances de la Toussaint. Le SNUipp exige que cette période ne soit pas déduite du tiers temps de formation dite « continuée ».
Le SNUipp, favorable à une élévation du niveau de qualification reconnue par un master, exige la mise en place d’une véritable formation professionnelle. Il continue de demander l’abandon de la réforme, le retrait des textes d’application et l’ouverture de véritables négociations.
La journée unitaire du 15 décembre a été un temps fort de mobilisation dans les IUFM. La question de la formation doit continuer à être portée dans les mobilisations notamment lors de la journée de grève du 21 janvier et de la manifestation nationale du 30 janvier.
Afin de continuer à construire nos revendications concernant le rôle et les missions des maîtres formateurs (IPEMF et conseillers pédagogiques), le SNUipp organisera dans l’année une journée nationale pour ces personnels.
Au delà des mobilisations en janvier, le SNUipp s’efforcera avec la FSU de prolonger les actions dans le cadre unitaire.
- Evaluations
Conformément au mandat du CN de novembre, les sections ont été consultées dans le but de définir une consigne nationale claire. Au vu de la synthèse des retours, il a été décidé :
d’une lettre au ministre et d’une motion de conseil des maîtres unitaires pour réclamer une remise à plat du protocole ;
d’une consigne nationale sur la base de celle qui avait été déclinée l’an dernier ;
ne pas faire passer d’exercices correspondant à des notions non étudiées depuis le début de l’année ;
ne rendre compte des résultats des évaluations qu’aux élèves et aux parents de la classe concernée ;
de refuser toute publication des résultats école par école en ne transmettant que les résultats des écoles anonymées qui peuvent être portées collectivement ;
d’une lettre aux parents pour expliquer cette consigne ;
de la prise en compte de ces revendications dans la carte de vœux/pétition et dans le préavis de grève pour le 21 ainsi que la manifestation du 30 janvier.
Nous avons largement fait état des critiques et de leur peu de prise en considération par le ministère Des enseignants sont confrontés à des pressions, y compris quant au versement de la prime. Le SNUipp soutient les collègues qui seraient victimes de pressions ou de sanctions dans le cadre de leur action contre les évaluations ministérielles.
Le SNUipp dénonce toute suspension arbitraire, comme ça vient d’être le cas. Il exige qu’aucune mesure disciplinaire ne soit engagée. Il est intervenu dans ce sens auprès du ministère. Il relaiera les décisions prises par les sections départementales et appellera les personnels à s’y associer.
Le SNUipp renouvelle sa demande de suspension du dispositif des évaluations nationales et sa remise à plat. Il organisera un colloque national sur ce thème pour approfondir sa réflexion.
- Ecole maternelle
Le SNUipp réaffirme son attachement à la scolarisation des moins de 3 ans. Il demande qu’ils soient comptabilisés dans le cadre des opérations de carte scolaire et accueillis dans de bonnes conditions. Il demande que les dotations départementales permettent la scolarisation de tous ceux dont les familles le souhaitent sur tout le territoire.
Face aux attaques contre l’école maternelle, le SNUipp poursuit sa campagne en sa faveur. Des initiatives ont déjà été prises au plan national et local (dont cartes postales en Bretagne, colloque académique dans les pays de Loire,...) Il appelle les sections à organiser des projections du film « Bravo ! À la maternelle on apprend ! » en direction des enseignants, des débuts de carrière, des stagiaires IUFM, des parents. Il appelle les sections à multiplier les initiatives : infos syndicales, réunions dans les écoles, réunions publiques, stages en s’appuyant sur le guide d’accompagnement du film qui contient toutes les informations utiles. Cette nouvelle impulsion donnée à la campagne maternelle débouchera sur des initiatives nationales et de nouvelles interpellations du ministère sur la base des remontées de ces réunions.
- Education prioritaire
Après la « relance » de 2006 qui resserre les moyens sur les RAR, nous arrivons à une période de bilans de la part du ministère et de nouvelles annonces à venir sur cette question.
L’absence de cadrage national et la diversité des situations départementales amènent des différences dans la réalité de l’éducation prioritaire qu’il est important de cerner. Le SNUipp décide de faire un état des lieux en lançant une enquête en direction des sections pour avoir un point quantitatif par département et une enquête en direction des écoles pour apporter des éléments qualitatifs. Cette enquête peut aussi servir d’outils pour aller à la rencontre des collègues et relancer une réflexion autour de l’éducation prioritaire. L’analyse de ces enquêtes sera présentée lors de la journée nationale sur l’Education Prioritaire qui aura lieu avant le congrès de Brive.
- RASED
Lors des opérations de carte scolaire, la défense des postes de RASED est impérative, notamment en ce qui concerne les postes « surnuméraires ». Il ne s’agit pas de se limiter à l’existant, mais bien d’exiger les postes à la hauteur des besoins des élèves, et ce, de manière égale sur tout le territoire. Cela passe par la restitution des 3 000 postes supprimés l’an passé. Cela passe aussi par des départs en formation suffisants pour améliorer la prise en charge des élèves en difficulté.
- Formations spécialisées
La question de l’avenir des formations spécialisées se pose du fait de la réforme de la formation et du démantèlement des IUFM. Si le ministère se veut rassurant sur cette question, il n’en précise toujours pas les modalités, ni les financements. Il faut une grande vigilance sur les départs en formation. Une démarche unitaire du collectif à l’initiative de la pétition « Sauvons les RASED » s’est concrétisée fin décembre (communiqué de presse et lettre de demande d’audience au ministre). Ce travail doit se poursuivre dans les départements lors des mobilisations de carte scolaire.
- Scolarisation des élèves en situation de handicap
La scolarisation des élèves en situation de handicap continue de se développer sans toujours prendre en compte les besoins des élèves et des écoles. Le SNUipp doit se donner cette année les moyens d’obtenir un bilan de l’application de la loi du 11 février 2005. Par ailleurs, les conventions concernant les unités d’enseignement commencent à être largement discutées entre les associations gestionnaires et les inspections académiques. Cela impliquera une attention particulière lors des opérations de carte scolaire, afin de préserver les moyens nécessaires aux établissements et services, et de garantir aux enseignants y exerçant les conditions de travail satisfaisantes.
- AVS
Les mobilisations autour de la situation des AVS dont le contrat venait à expiration à la rentrée 2009 ont conduit le gouvernement, outre le dispositif de reprise associative qui aura concerné au final moins d’une centaine d’AVS, à mettre en place un groupe de travail sur la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire. La FSU, en tant que représentante de l’intersyndicale des salariés, y participe.
Il y a urgence, pour les familles et les écoles, comme pour les AVS actuels, de sortir de la précarité, d’assurer un cadre d’emploi pérenne et un niveau de compétence reconnu, de se doter, au niveau des départements, d’un véritable service public de l’accompagnement des jeunes.
Le SNUipp, avec la FSU, proposera à ses partenaires de lancer une campagne en direction des AVS, des familles et des personnels, pour déboucher enfin sur un véritable métier de l’accompagnement.
- RIS : lien à la profession
Dans certains départements, ces RIS ont continué à se tenir sur le temps de classe ; dans d’autres, les IA ont, au contraire restreint, les possibilités de participation. La tendance générale montre que les nouvelles directives constituent une entrave à l’utilisation du droit syndical. L’intérêt porté par les collègues à ces réunions doit nous inciter à organiser des RIS à partir des préoccupations des collègues.
Les RIS sont un moment important de la vie syndicale du SNUipp toujours attaché à être au plus près des réalités vécues par les enseignants. Ces rencontres permettent d’informer, d’échanger avec eux à partir de leurs préoccupations, de débattre notamment des questions de métier et de carrière. Elles sont aussi l’occasion de construire des initiatives et des actions.
Le SNUipp continuera d’intervenir à tous les niveaux (ministère, académie, département) pour que le droit syndical soit garanti et qu’aucune restriction ne soit opposée aux enseignants, notamment sur la participation aux RIS sur la totalité du temps de service.
- Syndicalisation
Face aux politiques actuelles, l’organisation collective est de plus en plus nécessaire. La syndicalisation en est un des principaux moyens. Le SNUipp s’engage dans une campagne de syndicalisation durant le 2ème trimestre.
- Revalorisation pour tous
Les mesures de revalorisation présentées par Luc Chatel dans le cadre d’un « nouveau pacte de carrière » restent inacceptables. Elles s’inscrivent dans les politiques d’individualisation des carrières qui conduisent aujourd’hui à plus de division dans la profession.
C’est une toute autre politique salariale que les personnels revendiquent ainsi qu’une meilleure reconnaissance de leur métier.
Le SNUipp estime nécessaire de poursuivre la campagne de mobilisation réaffirmant l’exigence d’une revalorisation pour l’ensemble des personnels et permettant une revalorisation indiciaire, une prime d’équipement pour tous, l’avancement au rythme le plus rapide pour tous, et la possibilité pour chacun de terminer sa carrière à l’indice terminal 783. Il poursuit sa campagne d’information et de débat avec la profession. Il mettra à disposition des sections départementales un diaporama éclairant son analyse sur les politiques passées et les mesures à venir.
- Direction – fonctionnement de l’école
Les réformes mises en œuvre augmentent la charge de travail et les responsabilités des directeurs et directrices d’école. La fonction n’est pas plus attrayante qu’il y a dix ans. Il restait encore 3 000 directions d’écoles vacantes à la rentrée 2009.
Pour le SNUipp, il est nécessaire d’actualiser l’état des lieux des demandes institutionnelles faites aux directeurs et aux directrices, ainsi qu’aux écoles, aujourd’hui.
Le SNUipp décide de lancer une enquête pour affiner ces constats. Elle permettra de définir les contours de la direction d’école, du conseil des maîtres et du fonctionnement des écoles pour envisager les évolutions nécessaires pour construire une école au service de la réussite de tous.
Les mobilisations ont réussi jusqu’à présent à écarter la mise en place des EPEP. Le SNUipp continuera à s’y opposer.
- Argent de l’école
Parallèlement à l’enquête direction et fonctionnement de l’école, le SNUipp a entamé un travail sur les inégalités de financement des écoles primaires. A partir d’un questionnaire adressé aux écoles et aux mairies, le SNUipp, en partenariat avec l’ANDEV (Association nationale des directeurs des villes) et l’AMRF (Association des maires ruraux de France), se propose d’établir une nouvelle photographie des moyens et des financements dont disposent les écoles primaires.
Ce questionnaire est à disposition des sections départementales. Il pourra également être en ligne. Chaque département pourra alors faire son bilan en matière de financement. Un bilan national est programmé pour la fin de l’année scolaire.
- Conditions de travail
Les pressions institutionnelles, les contraintes professionnelles et la nouvelle organisation du temps scolaire accentuent la dégradation des conditions de travail des enseignants. Les réformes contribuent au malaise ressenti dans les écoles.
Le SNUipp rappelle aux sections départementales la proposition d’organiser un relevé des heures effectuées en dehors du temps de classe et à intervenir auprès des IA. Il les engage à réunir les collègues (RIS, stages,...) sur la problématique des conditions de travail et des rythmes scolaires.
Il revendique pour les enseignants le respect de leur professionnalité, une augmentation du temps de concertation, une réduction du nombre d’élèves par classe, plus de maîtres que de classes, la prise en compte de la charge de travail pour apporter les réponses collectives adaptées à leurs emplois (créations de postes d’enseignants et de non-enseignants pérennes, réduction du temps de travail, …).
Il exige la création de postes réellement adaptés aux exigences liées aux situations particulières touchant à la santé de certains de nos collègues.
- Protocole santé au travail
Le protocole sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction Publique instaure des CHS-CT avec un ensemble de droits pour leurs membres et la formation des personnels, la création d’une mission d’observation de la santé et la sécurité, la place accordée à la prévention des risques psychosociaux et des troubles musculo-squelettiques ainsi que l’amélioration des instances médicales. Ce protocole appuyé aussi par les accords cadres européens sur le stress au travail, le harcèlement et la violence sur le lieu de travail, constitue un espace revendicatif en matière de conditions de travail, et des points d’appui pour exiger, dans l’ensemble des secteurs concernés, des mises en œuvre rapides et les moyens nécessaires pour la réalisation des objectifs fixés.
Le SNUipp s’investira dans ces CHS-CT, et demandera la mise en place d’observatoires départementaux des conditions de travail. Dans un contexte marqué par les suppressions de postes, il exige les moyens nécessaires pour améliorer les conditions de travail des personnels.
- Frais de déplacement
Le SNUipp a alerté la Direction des affaires financières sur la situation des personnels itinérants du 1er degré qui à ce jour n’ont pas ou très peu été défrayés de leurs frais kilométriques engagés lors de l’année 2009. La mise en place de la nouvelle application informatique DT Ulysse (liée à Chorus) est à l’origine de très importants retards de paiement. Le SNUipp interpelle le ministère pour qu’il mette en œuvre au plus vite des mesures permettant de résorber ces retards et assurer une régularité des paiements à hauteur des sommes dues.
- EVS
La mise en place des nouveaux contrats (CUI – Contrat unique d’insertion) au 1er janvier entraîne des difficultés lors du passage d’un ancien à un nouveau contrat mais également dans la mise en œuvre de nouveaux recrutements, notamment en terme d’accompagnement et de désignation des tuteurs. Par ailleurs, dans certains départements, les IA prétextent la non publication de la circulaire accompagnant les décrets pour retarder les recrutements.
Le SNUipp prend les contacts nécessaires avec la DAF (Direction des affaires financières) et la DGEFP (Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle) afin de régler les problèmes rencontrés et de faire le point sur les questions de formation et d’accompagnement.
Le SNUipp interpellera le ministère pour qu’il tienne ses engagements quant au droit à la formation et aux possibilités d’insertion des EVS.
- Détachement
Pour gérer les surnombres budgétaires générés par les stagiaires du concours 2010, le ministère entérine la possibilité de détachement vers le 2e degré en autorisant les départs en cours d’année. Le SNUipp tout en rappelant son attachement au processus de détachement dans toute la fonction publique pour favoriser la mobilité choisie, s’oppose à son utilisation comme mode de gestion pour pallier l’insuffisance de recrutements. Le SNUipp veillera à ce que la mise en place de ce dispositif ne conduise pas à faire pression sur des collègues qui n’auraient pas la responsabilité de classe.
- Base élèves
Dans plusieurs départements, des pressions et des menaces continuent de s’exercer contre des directrices et directeurs qui n’ont pas saisi les données des élèves de leur école, soit par refus d’entrer dans ce dispositif, soit parce qu’ils n’en ont pas le besoin ou faute de moyens. Pourtant, de l’avis des collègues étant dans BE1D, une grande majorité maintenant, cet outil ne facilite pas le travail de direction et l’alourdit.
Très souvent, un deuxième outil de gestion local est utilisé, BE1D ne servant qu’à l’administration. L’administration ne limite pas pour autant ses demandes aux enquêtes dans les écoles. D’autres demandes apparaissent (livrets de compétences numériques) qui impliquent d’interroger un éventuel partage des données d’informations individuelles.
Le SNUipp a proposé de mener le débat sur les deux questions, éthique et outil de gestion, à l’occasion des rencontres avec les collègues sur la direction d’école, d’autant que l’avis du comité des droits de l’enfant de l’ONU est resté sans réponse de la part du ministère. Il demande la levée de toutes les sanctions et pressions exercées à l’encontre de directrices et directeurs n’ayant pas saisi leurs élèves dans BE1D. De plus, il proposera aux organisations signataires FSU, SGEN, SE, FCPE et Ligue des droits de l’Homme de renouveler son adresse au ministre pour être reçu, exiger l’arrêt et demander qu’un bilan global soit effectué, sur le plan fonctionnel et celui des libertés publiques.
- Pas de bébés à la consigne
Depuis le printemps 2009 le collectif « Pas de bébés à la consigne » défend l’amélioration et le développement des modes d’accueil et la scolarisation des jeunes enfants et s’oppose aux différentes mesures qui convergent vers une dégradation des dispositifs existants.
Les premières actions ont permis de ralentir certaines mesures, dont la publication de la modification des décrets sur l’accueil collectif des jeunes enfants.
Le SNUipp, avec la FSU, appelle à participer à la nouvelle étape de mobilisation, le 6 février. Il appelle à prendre les contacts nécessaires dans les départements pour assurer la réussite de cette journée.
- Solidarité avec les Haïtiens
Le tremblement de terre qui a dévasté Haïti suscite un immense élan de solidarité. Le SNUipp participe activement à la campagne de Solidarité Laïque qui nous permettra, avec nos partenaires haïtiens, d’apporter une aide à la société civile en matière de coopération éducative.
Il invite les enseignants des écoles à assurer la réussite de cette campagne.
Plus globalement la reconstruction et le développement d’Haïti passent par l’effacement de sa dette et l’établissement d’une coopération internationale durable.
- RESF
Tandis que le Ministre de l’immigration et de l’identité nationale se félicite des plus de 29 000 expulsions de « Sans Papier » durant l’année 2009, au mépris des droits de l’homme et sans considération sur les conséquences dramatiques pour les enfants (démembrement de familles, enfermement d’enfants expulsés, expulsion de jeunes afghans vers leur pays en guerre), le débat sur l’identité nationale qu’il a initié continue à refléter les dérives du gouvernement actuel en stigmatisant des populations déjà précarisées. Le SNUipp continue à agir dans les différents collectifs et réseaux et notamment dans RESF. Il réaffirme que l’école publique et laïque lieu où se construisent l’identité et la citoyenneté de nos élèves doit pouvoir disposer des moyens lui permettant d’accueillir tous les enfants sans discrimination et de leur assurer le droit à l’éducation.
- Droit des femmes
Le 8 mars 2010 marquera le 100ème anniversaire de cette journée internationale pour les droits des femmes. Cette date est très importante pour rendre visibles toutes les luttes. Le SNUipp partie prenante avec la FSU de différents collectifs participera à la réussite des différentes initiatives prévues ce jour-là.
Un stage intersyndical (CGT, Solidaires, FSU) se tiendra à la Bourse du travail à Saint-Denis les 11 et 12 mars et ses travaux porteront notamment sur les thèmes suivants : « Les femmes et la crise, 40 ans de mouvement féministe, Parentalité dans l’entreprise, La 3ème Marche Mondiale des Femmes 2010 ».
- Climat
Le sommet de Copenhague s’est soldé par un échec. Il n’a pas permis d’imposer des mesures contraignantes mettant fin à la spéculation sur la finance carbone et au déséquilibre Nord/Sud, alors que les effets du réchauffement climatique s’aggravent.
Le SNUipp continuera à intervenir avec la FSU sur ces questions au sein des collectifs avec lesquels il travaille. Dans le même temps, il souligne l’écart entre ce débat et les mesures concrètes pour les écoles dans le développement de l’Education au développement durable mais aussi en termes d’équipements, de transports, de constructions,... durables. Il demande la mise en œuvre de mesures permettant une meilleure prise en compte de l’EDD (formation notamment, mais aussi documents d’accompagnement), et la prise en compte de la nécessité d’adaptation des infrastructures scolaires.
- Initiatives intersyndicales
Le SNUipp appelle les personnels à participer aux initiatives à venir sur la petite enfance (FSU-CGT à Toulouse), et sur la répartition des richesses (FSU-Solidaire). Il invite à développer localement des initiatives communes du même genre.
- Retraités
L’augmentation des retraites a été de 0,4 % au titre de 2009 et de surcroît reportée du 1er janvier au 1er avril, accroissant ainsi les pertes de pouvoir d’achat enregistrées depuis plusieurs années... tendance qui tend à s’aggraver au titre de 2010. Par ailleurs, les retraités attendent leur assimilation. Le SNUipp appelle les retraités à participer dans le cadre de la FSU aux initiatives spécifiques unitaires des organisations des retraités, notamment le 24 février.