Commençons par le projet académique.
Le recteur met en route le projet 2009-2012 sans avoir fait le moindre bilan du précédent. Ceci vaudrait les plus graves remontrances à tout enseignant qui agirait de la sorte dans sa classe !
Il le soumet ensuite au CTPA avant d’avoir fini la consultation des partenaires. Nous arrivons à le convaincre qu’il n’est pas possible de le voter en l’état puisque lui-même reconnaît qu’il y a encore des modifications à faire. Il le présente néanmoins au CAEN alors que le travail de réajustement est encore en cours ! Evidemment le vote n’est pas possible non plus au CAEN. Finalement, le projet 2009/2010 est rebaptisé « Plan Education Guyane 2010-2013 » et son vote est reporté à… ?
Nous sommes donc dans une période blanche : le projet 2006-2009 est fini, le prochain n’a pas commencé. Nous n’avons pas encore vu la couleur des projets de circonscriptions, mais c’est normal puisqu’ils doivent s’inscrire dans le cadre du projet académique qui n’existe pas encore ! Ce qui est par contre beaucoup moins normal, c’est que l’on exige que les enseignants fassent leurs projets d’école ! Mais dans quelle politique vont-ils les inscrire ?
La politique académique est totalement illisible et contradictoire.
Depuis son arrivée dans le département, le recteur n’a eu de cesse de casser ce qui était positif de l’avis général pour ensuite inscrire dans le projet académique le rétablissement ou le renforcement de ce qu’il venait de détruire :
Il supprime un poste au CASNAV mais prévoit de valoriser les langues maternelles et d’assurer la maîtrise de la pédagogie du français langue seconde chez tous les enseignants.
Il met fin au contrat de plusieurs ILM (Intervenants en Langue Maternelle) mais préconise une augmentation de leur nombre ;
Il ferme un poste au CRDP mais se propose d’enrichir le fond documentaire du CRDP et de créer une maison de l’innovation pédagogique.
Il enterre l’observatoire de la non scolarisation mais veut maintenant redéfinir ses missions.
Il ferme des postes de RASED mais prône une augmentation du nombre d’enseignants spécialisés,
Il est adepte de la politique gouvernementale de réduction du nombre de fonctionnaire mais inscrit dans son projet une augmentation du nombre de remplaçants, de personnels d’encadrement, d’infirmières scolaires, d’assistantes sociales… Cela prouve que son projet n’est que de la poudre aux yeux.
Poursuivons par la formation continue.
La CAPA chargée de statuer sur l’attribution des stages aura lieu le 19 novembre. Il serait temps, certains stages ont déjà eu lieu en septembre ! Cela est significatif de la valeur que le recteur accorde au paritarisme. L’exemple vient d’ailleurs d’en haut ; on a vu récemment des lois mises en application avant d’avoir été votées au parlement !
Concernant enfin les affectations :
Nous avons assisté cette année à une invraisemblable transgression des règles et de la logique :
Des contractuels en CDD, affectés avant les CDI,
Des contractuels affectés avant les recours des titulaires,
Des contractuels ayant moins d’un an d’ancienneté affectés avant d’autre qui avaient plus de dix ans de services.
Tout cela serait risible si ce n’était pas si grave. Nous voyons chaque année l’académie sombrer un peu plus dans la désorganisation et le chaos, avec une accélération depuis l’arrivée du recteur Wacheux.