A plusieurs reprises le Président de la République et les ministres de l’éducation nationale ont souligné la nécessité « d’améliorer les conditions de travail, le statut social et les revenus » des enseignants depuis deux ans. Les annonces gouvernementales s’inscrivent dans la politique de réduction massive des emplois de fonctionnaires. Aujourd’hui, 48% des français (*) estiment que le gouvernement ne va pas dans le bon sens.
La situation des professeurs des écoles appelle des mesures urgentes pour tous. Comment se loger dans une grande ville pour un jeune professeur des écoles qui débute avec une rémunération mensuelle de 1338,12 € nets mensuels ? Seulement 1,39 % des enseignants des écoles bénéficient des indices liés à une intégration dans la hors-classe des professeurs des écoles et plus de 60% d’entre eux partent à la retraite sans avoir atteint l’indice terminal (indice 658 ; 2 522,86 € nets mensuels de la classe normale). Les mesures catégorielles prises par Xavier Darcos (**) sont inégalitaires et consistent essentiellement à défiscaliser les heures supplémentaires.
Le SNUipp estime qu’il y a urgence à engager de véritables négociations qui, au-delà de la revalorisation des nouveaux recrutés, permettent des possibilités réelles de promotion pour tous. Dans ce cadre, le SNUipp portera des propositions visant à :
• rattraper les pertes de pouvoir d’achat par une augmentation indiciaire ;
• permettre l’accès de tous les enseignants à l’indice terminal de la hors-classe ;
• prendre en compte les conditions d’exercice du métier par la création d’une prime d’équipement pour tous.
C’est dans ce sens qu’il appelle les enseignants des écoles à participer à la journée internationale sur le travail décent prévue le 7 octobre.
(*) Sondage SNUipp-CSA : l’opinion des Français sur l’école maternelle et primaire août 2009.
(**) Document ministériel à consulter ci-contre
Paris, le 24 septembre 2009