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Audiences au ministère

mercredi 2 septembre 2009

La FSU a été reçue par Luc Chatel le 28août et la SNUipp a été reçu le 1er septembre : comptes rendus d’audiences.

Compte-rendu de l’audience Luc Chatel/SNUipp

Le SNUipp a été reçu mardi 1er septembre par Luc Chatel entouré du directeur du Cabinet, du Secrétaire général du ministère, du directeur de la DGESCO, des membres du Cabinet.

Nous avons présenté les grandes orientations du SNUipp, dénoncé les suppressions de postes et leurs conséquences sur le fonctionnement des écoles, rappelé la nécessité de rétablir un climat de sérénité, de respect et de confiance dans les écoles pour permettre la réussite de tous les élèves.

Voici les principaux dossiers abordés :

- Maternelle : le ministre a affirmé son attachement à la maternelle en rappelant qu’une circulaire concernant une « déclinaison du référentiel de compétences des enseignants » serait publiée très prochainement, et la création de 100 postes d’IEN sur des missions « maternelle ». Il s’est vivement défendu de vouloir mettre en place une évaluation nationale en maternelle.

- Aide personnalisée : nous avons fait part au ministre de notre analyse du dispositif, de l’enquête réalisée à partir de 1 200 écoles et demandé la mise en place d’un comité de suivi qui associe les organisations syndicales pour effectuer un bilan du dispositif et envisager des évolutions concernant la prise en charge de la difficulté scolaire. Le ministre a répondu positivement à la demande de la mise en place d’un comité de suivi et une première réunion devrait se tenir prochainement. Le SNUipp y portera l’enseignement qu’il tire du suivi du dispositif, l’expérience des collègues, et ses revendications de transformation de l’école (plus de maîtres que de classes, possibilité de travailler en petits groupes sur temps de classe,...).

- AVS-EVS : nous avons fait état des conséquences des dispositifs actuels pour les personnels précaires et le fonctionnement des écoles. A la demande du maintien des AVSi et EVSi, le ministre a indiqué qu’une convention venait d’être signée avec 3 associations qui devrait permettre dans tous les départements de recruter les AVSi (entre 500 et 1200) et quelques EVSi arrivés en fin de contrat. Le ministre a évoqué la possibilité de la création d’une filière médico-sociale par les ministères concernés.

- Nous avons fait état des profondes inégalités existant entre écoles en matière de dotation et de notre volonté de demander la mise en place d’un référentiel en direction des municipalités. Le ministre n’est pas favorable à cette initiative et a demandé à mieux connaître ce qui a été mis en place dans le Gers.

- Nous avons demandé l’augmentation des dotations « écoles numériques » et l’accès au haut débit pour toutes les écoles. Cette mesure pourrait être intégrée au cadre de l’emprunt.

- IUFM : nous avons rappelé notre conception de la formation des enseignants, la demande d’abandon de la réforme et demandé qu’en matière d’inscription au concours pour l’année transitoire, l’inscription en PE1 vaille inscription en M1 comme l’avaient annoncé les deux ministres. Le ministre a indiqué que les modalités d’inscription seraient modifiées et précisées dans ce sens sur le site du ministère.

- Revalorisation : le ministre a annoncé que ce serait un dossier emblématique de son ministère. En regrettant qu’un enseignant ne débute qu’à 1 300€ nets/mois, et qu’il n’y ait pas de politique de suivi de carrière à l’Education nationale, le ministre a annoncé qu’il avait l’intention de revaloriser de façon significative les débuts de carrière dans le cadre de la mastérisation. Il envisage également des mesures sur l’ensemble du métier (accompagnement, parcours de formation, débouchés, deuxième carrière, plans individualisés, mesures de revalorisation à certains moments de la carrière,...). En revanche il exclut des mesures systématiques pour tous. Il annoncera un calendrier et de premières mesures « dans les prochaines semaines ».

- Nous avons demandé l’annulation des sanctions liées aux mesures Darcos. Le ministre s’y est refusé.


Compte-rendu de l’audience Luc Chatel/FSU

La FSU a rencontré le Ministre de l’Education nationale le 26 août. Cette rencontre a donné lieu à un tour d’horizon au cours duquel le ministre a apporté peu de réponses précises.

Nous avons rappelé les conséquences à cette rentrée des suppressions de postes et montré comment les objectifs affichés par le ministre dans son interview (lutte contre les inégalités) sont contradictoires avec la politique de suppressions de postes. Le ministre s’est contenté de défendre les choix gouvernementaux de façon très générale.

Sur la formation des maîtres, nous avons redit notre désaccord avec la publication des décrets cet été, rappelé nos revendications sur l’année de stage et demandé comment allaient se dérouler la suite et les concertations qui nous avaient été annoncées. Luc Chatel après avoir brièvement affirmé qu’il avait « renoué les fils du dialogue », qu’il parlait d’une même voix avec Valérie Pecresse, a souligné que l’essentiel du travail était encore à faire et que la plupart des sujets restaient ouverts, y compris l’année de stage : les groupes techniques prévus vont démarrer la semaine prochaine. La FSU sera reçue par le cabinet en parallèle de l’avancement des travaux.

Concernant l’école primaire nous avons rappelé notre demande de remise à plat du dispositif d’aide personnalisée ; le ministre annoncé une évaluation en cours par l’Inspection Générale.
Nous avons interrogé le ministre sur ses déclarations concernant la réforme des lycées et dit notre désaccord avec le calendrier annoncé. Le ministre s’est efforcé de minimiser le problème en affirmant que le travail mené au cours de l’année précédente et notamment le rapport Descoing avait déjà permis un travail de terrain et faciliterait les décisions ; il doit arrêter les « grandes orientations » fin septembre après une première concertation ; puis commencerait le « travail technique » pour deux mois. Nous avions redit notre scepticisme face à ce calendrier qui nous semble peu réaliste ; nous l’avons interrogé sur les « grandes orientations » auxquelles il pensait sans obtenir d’autre réponse qu’une allusion à l’orientation des élèves. Nous avons souligné la nécessité de revenir sur la réforme du bac pro dont on peut percevoir les conséquences négatives : refus de ministre qui affirme que la réforme est faite et fonctionne bien.

Nous l’avons ensuite interrogé sur ses intentions en matière de « remplacement » suite à ses annonces sur l’agence de remplacements : Luc Chatel a simplement répondu qu’il voulait améliorer les remplacements, qu’il n’avait pas de projet a priori et que Michel Dellacassagrande (actuel directeur de la DAF, bientôt à la retraite) serait chargé d’une mission pour faire des propositions.

Nous avons également abordé la façon dont le ministre avait abordé la revalorisation des enseignants dans son interview au Monde : le ministre a affirmé qu’il y aurait bien une revalorisation « significative » des débuts de carrière en lien avec la mastérisation mais également des mesures concernant toutes les étapes de la carrière. Il n’a pas donné de précision supplémentaire et a renvoyé à des discussions qui allaient s’engager.

Nous avons alerté le ministre sur la situation des EVS et AVS qui, malgré l’article de loi inscrit dans la loi mobilité, risquent du fait de la complexité de la procédure, de ne pas pouvoir être réemployés et demandé une véritable professionnalisation des AVS chargé de l’intégration des élèves en situation de handicap.

Nous avons également alerté sur la situation de l’EPS sans obtenir de réponse et sur la question des retraites des femmes que le ministre a semblé découvrir.

Il nous a interrogé sur l’utilisation à faire de l’emprunt national en précisant qu’il était hors de question de l’utiliser pour des dépenses de fonctionnement et il a évoqué l’économie de la connaissance : nous avons souligné qu’il était difficile y compris dans ce dernier domaine de séparer investissement et fonctionnement en rappelant qu’un équipement informatique nouveau risquait d’être inefficace sans formation ; nous avons cependant souligné l’importance de lutter contre les inégalités territoriales, en matière par exemple d’équipements sportifs ou d’accès au haut débit.

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