Encore une réunion mémorable. Le quorum n’était pas atteint mais le recteur a demandé que les discussions puissent quand-même s’engager, les votes étant reportés à la réunion officielle du 30 avril.
La FSU a fait une déclaration dénonçant le pilotage à vue du recteur et alertant les participants du CAEN sur le risque de rentrée chaotique en septembre.
Le recteur a ensuite présenté la méthode avec laquelle la carte scolaire du premier degré a été élaborée. Il s’est vanté qu’avec une dotation de seulement 3 postes il ait pu ouvrir 40 classes supplémentaires, tout en se gardant une réserve pour ouvrir de nouvelles classes, sur constatation des effectifs présents et à condition qu’un local soit disponible. Il a évoqué un assainissement de la gestion des moyens (il se serait aperçu que le rectorat payait des morts et que certaines enseignantes étaient payées deux fois, sous leur nom de jeune fille et leur nom marital !). Il a également rappelé que des postes, qui avaient été utilisés à d’autres missions que l’enseignement (mis à disposition du rectorat en particulier) étaient réintégrés à leur mission d’origine.
Le SNUipp s’est empressé de démentir les chiffres avancés par le recteur, il a insisté sur le peu de fiabilité des effectifs annoncés pour l’année prochaine avec une augmentation prévisible des moyennes par classes, il a dénoncé la suppression de 12 postes de RASED et a soulevé le risque que la rentrée s’effectue dans la plus grande désorganisation comme cela s’est passé cette année.
Le recteur a ajouté que le rectorat n’est pas le seul acteur de l’éducation et, coup de théâtre, il évoque deux pistes à étudier pour répondre aux problèmes du département :
Transférer la responsabilité de la scolarisation des enfants de maternelle aux collectivités ! "Attention, s’empresse-t-il de préciser en s’adressant à moi, n’écrivez pas M. Grandvillemin que j’ai dit qu’il fallait le faire, je dis seulement qu’on pourrait l’envisager."
Faire disparaître la notion de niveau : il n’y aurait plus de CP, de CE1… mais des classes dans lesquelles chaque élève suivrait un cursus personnalisé, par exemple le programme du CP en français et celui du CE2 en mathématiques…
Il a ensuite laissé à Mme Assard, le soin de présenter dans le détail cette carte scolaire.
Les parents d’élèves et les autres syndicats ont fait leurs observations qui allaient en gros dans notre sens. De très nombreuses critiques ont été émises sans que le recteur prenne la peine d’y répondre.
Nous sommes passés ensuite au second degré avec les mêmes réactions critiques, toujours sans réponse.
La réunion s’est clôturée sur une déclaration de la députée Chantal Berthelot qui s’est inquiétée des résultats exécrables de l’académie aux évaluations en CM2 et sur celle du représentant du département qui a évoqué l’évolution institutionnelle qui pourrait, selon lui, apporter des réponses aux problèmes de l’éducation en Guyane.
Vous trouverez ci-contre le communiqué du SNUipp suite aux déclarations inacceptables du recteur.