Monsieur le Recteur,
La FSU tient à élever les plus vives protestations sur la tenue du CTPA du 26 février.
Nous ne nous attarderons pas sur les modalités de convocation, ni sur la date choisie (pendant les vacances scolaires), ni sur les entorses aux règles du paritarisme, ni sur votre façon orientée de présenter certaines informations, ni sur la façon expéditive avec laquelle vous avez mené l’absence de débats, ni sur votre attitude méprisante envers les représentants du personnel, ni sur votre absence de volonté de dialogue évidente, ni sur l’absence de vote en fin de séance… tous ces points ont fait l’objet d’un courrier circonstancié au ministre de l’éducation nationale.
Nous tenons en revanche à contester ici vos propositions en matière de carte scolaire puisque nous n’avons pas eu le loisir de le faire le jour approprié, ainsi que votre décision unilatérale de déclarer la fin d’une commission lorsque vous le souhaitez.
Concernant tout d’abord la dotation ministérielle, un premier document ministériel faisait état d’une dotation de 30 postes au titre de l’évolution démographique, amputée de 27 réaffectations devant élèves (23 maîtres spécialisés et 4 enseignants mis à disposition) ce qui ramenait la dotation à + 3 postes. Vous en êtes restés à cette situation sans tenir compte du fait que, suite aux vives réactions provoqués par l’annonce de la suppression de 3 000 postes de RASED, le ministre a reculé et annoncé que si 1 500 enseignants affectés sur des postes RASED, seront « sédentarisés dans une classe », ce qui correspond à des suppressions sèches, en revanche 1 500 enseignants qualifiés seront affectés sur des « postes en surnuméraire » dans une ou plusieurs écoles, dans le but de fournir un travail plus complet sur le traitement de la difficulté scolaire lourde ». 3 000 suppressions de postes restant inscrites au budget, cela implique de préparer la carte scolaire avec un surnombre de postes dans le premier degré : c’est la consigne ministérielle. Nous devrions donc bénéficier de 23 : 2 = 11,5 postes en surnombre et le total des postes premier degré pour l’année 2009/2010 devrait s’établir à 2180 + 3 + 11,5 = 2194,5.
Nous n’irons pas jusqu’à vous rappeler que vous aviez certifié aux représentants du SNUipp, reçus en audience le 28 janvier, que les fermetures de CLAD n’amputeraient pas la dotation au titre de l’évolution démographique. « Celle-ci étant de 30 postes, nous disposerons donc l’année prochaine de 2 180 + 30 = 2 210 postes », nous aviez-vous assuré. Nous en sommes aujourd’hui bien loin, d’autant plus que vous conservez, on ne sait pour quel usage, une quantité importante de postes en réserve. En effet, à la lecture du bilan, il apparaît que 16,75 postes restent à implanter si l’on s’en tient à votre interprétation des mesures concernant les RASED, et 28,25 selon les consignes du ministre, sans compter les 21 ouvertures conditionnelles dont rien ne dit, conformément à leur qualification, qu’elles seront effectives. Nous n’en sommes donc pas aujourd’hui à + 30 postes, mais à – 49,25 !
S’agissant maintenant des réajustements de décharges de direction, vous n’avez pas eu la sagesse de moduler vos ardeurs en fonction des réalités du terrain. Comment allez-vous trouver un enseignant volontaire pour effectuer un mi-temps à Camopi ou à Loka, ou pire encore un quart de temps à Antecume-Pata ou Apaguy ? Il eut été préférable d’anticiper ces problèmes plutôt que d’effectuer encore des mesures hors CTP à postériori.
Au sujet de la création de trois nouveaux postes d’IEN, il se trouve que la dotation ministérielle concernait exclusivement le premier degré. Sans nier les besoins réels de l’enseignement technique nous contestons vivement le détournement d’un moyen du premier degré au profit du second degré sans que les représentants du personnel aient été consultés. Nous protestons également contre la façon dont cette opération nous a été présentée, comme un fait accompli et en maquillant l’information. Nous avions des propositions à faire : affecter par exemple un de ces postes au suivi, à l’accompagnement et à la formation des contractuels (cela aurait d’ailleurs soulagé la circonscription du Maroni).
Enfin, à titre d’information, nous aimerions être éclairés sur l’intérêt de la création de la BAR (brigade académique de remplacement), dont le rôle ressemble à s’y méprendre à celui de la brigade départementale de remplacement. L’une serait chargée des remplacements longs sur l’ensemble de l’académie, l’autre sur l’ensemble du département. Est-ce une différence réellement essentielle dans notre académie monodépartementale ?