Prises de position
Vous trouverez ci contre les derniers communiqués de presse du SNUipp-FSU, de la CDIUFM (conférence des directeurs d’IUFM) et de la CPU (conférence des présidents d’Université). Ils témoignent d’un front unanime contre la réforme du recrutement et de la formation des enseignants, qui va à l’encontre d’une amélioration de la formation. Les récentes déclarations du Ministre de l’éducation remettant en cause les IUFM et l’ensemble des formateurs, ne font que renforcer le discrédit de cette réforme.
Etat des mobilisations
Après la manifestation nationale du 10 février dernier, mobilisant les professeurs d’université, les formateurs d’IUFM et les étudiants, les actions se poursuivent dans les universités et les IUFM contre les réformes du statut des enseignants-chercheurs et de la formation des enseignants.
Dans l’Académie de Bordeaux, les IUFM de Bordeaux, Pau, Agen, Caudéran, ont tenu des assemblées générales le 10 et 11 février. De nombreux étudiants, stagiaires et formateurs y ont participé. Ces AG ont voté le blocage du concours blanc, et ont organisé la diffusion de tracts (Y compris en direction de l’opinion publique) ainsi que la multiplication d’initiatives locales qui devront se poursuivre après les vacances.
A Besançon, le conseil d’administration de l’université a été bloqué par des manifestants et une délégation a été reçue. Le CA a voté le blocage des maquettes de masterisation.
A Montpellier, le Conseil d’école de l’IUFM a voté plusieurs motions pour la non remontée des maquettes de master.
Dans les universités, les mobilisations conduisent presque partout à des votes contre la remontée des maquettes de masters :
Seules les universités d’Amiens, Grenoble 1 et 2 (si le CA est favorable), Reims, Versailles-St- Quentin étaient susceptibles de transmettre au ministère des projets de masters (sur les 83 universités !).
Compte tenu du peu de remontée de maquettes le 13 février (veille de la date butoir), le ministère de l’enseignement supérieur a annoncé « une translation de calendrier », pour ne pas utiliser une seconde fois le terme de report. Les universités auront donc jusqu’au 31 mars pour déposer leurs maquettes de master, que l’AERES devra valider au plus tard le 15 avril.
Ce nouveau calendrier risque d’être difficile à tenir, alors que la DGES annonçait que « le 15 février est une date limite car l’AERES a besoin de deux mois pour expertiser les maquettes afin de donner un avis au 15 avril. »
Dans de telles conditions, on peut s’interroger sur la qualité de cette validation. Mais si le calendrier n’est pas tenu, c’est la campagne d’information sur les inscriptions qui est remise en cause, avec des conséquences importantes pour les étudiants souhaitant s’orienter vers les métiers de l’éducation.
Cette difficulté s’ajoute au manque de clarté pour rendre conforme les masters, alors qu’il n’y a aucun texte réglementaire sur les épreuves du concours et aucune garantie sur les possibilités effectives de stages devant être fournies par les rectorats.
C’est pourquoi le SNUipp avec la FSU, demande le report de la réforme pour la session 2011, avec le maintien du concours dans sa forme actuelle pour 2010 et l’ouverture de négociations. Il rappelle la nécessité de poursuivre et d’amplifier les mobilisations des personnels stagiaires et formateurs dans les IUFM, notamment dans la perspective de la journée d’action du 19 février.
Rappel :
Pétition FSU formation des maîtres : http://petitions.fsu.fr/?petition=5