Lors d’une émission télévisée sur la question de la suppression de 3 000 postes de RASED, le ministre de l’Éducation Nationale a une nouvelle fois affiché son mépris en déclarant que « c’est une blague, (...) une opération idéologique qui empêche de dire la vérité. »
La vérité, c’est que 3 000 postes de RASED sont bien supprimés, à l’heure actuelle, au programme « enseignement scolaire » du budget 2009 adopté par les députés et les sénateurs.
La vérité, c’est que si les personnels concernés étaient affectés à temps plein dans une classe, ils ne pourraient plus se consacrer aux élèves en difficulté du secteur d’intervention du RASED (un RASED intervient, en moyenne, sur un secteur comprenant environ 2000 élèves).
Il est particulièrement choquant que le ministre de l’Education Nationale utilise la dérision vis-à-vis du travail des RASED auprès des 170 000 élèves qui rencontrent des difficultés. La raillerie et la désinvolture à l’égard de l’expérience professionnelle ne peuvent constituer une politique.
Le SNUipp réitère ses demandes de levée de la mesure de suppression des postes de RASED et d’ouverture de discussions sérieuses sur l’ensemble des dossiers concernant l’école : programmes, école maternelle, nouvelle organisation de la semaine et de la journée, mise en place des dispositifs d’aides aux élèves en difficulté...
Paris, le 17 décembre 2008