Communiqué du SNUipp-Guyane
En répondant à l’appel à la grève du SNUipp/FSU- Guyane et en participant au rassemblement devant le rectorat, les enseignants des écoles se sont mobilisés dans le cadre de la première journée mondiale pour un travail décent, avec l’objectif de faire entendre leurs revendications pour un service public d’éducation décent en Guyane, pour l’évolution de leur pouvoir d’achat, pour le respect du métier d’enseignant, pour le refus de la précarisation.
La délégation FSU reçue par l’Inspecteur d’Académie Adjoint a dénoncé la pagaille de la rentrée, le retard dans les affectations et dans le versement des salaires des contractuels, les postes non pourvus, les multiples dysfonctionnements de l’administration, le manque de concertation pour la mise en place des heures de soutien… Elle s’est de plus inquiétée des informations qui confirment de plus en plus la suppression de la bonification d’un tiers du temps de service effectué dans les DOM comptant pour la retraite. Cette mesure aurait déjà été prise en compte dans le budget de la sécurité sociale pour 2009 et serait appliquée avec effet rétroactif.
Dans un cadre plus général les enseignants des écoles ont dénoncé aujourd’hui avec force le mépris affiché par le ministre vis-à-vis de l’école maternelle, la désorganisation des équipes avec la mise en place des 60 h, des choix budgétaires qui pour la première fois, prévoient au budget 2009, une suppression de 6 000 postes, alors que 20 000 élèves supplémentaires sont attendus. Le choix de supprimer 3 000 postes de CLAD et de rééducateurs et de priver ainsi plus de 150 000 élèves d’aides spécialisées en dit long sur la volonté ministérielle d’aider les élèves en difficulté.
Enfin, le SNUipp-Guyane a dénoncé la mise en place du service minimum d’accueil et l’obligation de déclaration d’intention préalable à la participation à une grève. Cette mesure scélérate, qui n’a d’autre but que de limiter le droit de grève, appelle une réponse forte et unitaire à l’occasion de prochaines journées d’action qui ne manqueront pas de s’imposer pour réagir face aux multiples attaques que nous subissons de la part du gouvernement.
Cayenne, le 07 octobre 2008