Retour accueil

fontsizeup fontsizedown impression envoyer l'article par mail title= suivre la vie du site syndiquer le forum

CAPA du 20 juin : compte rendu

dimanche 22 juin 2008

Après les fermetures de classes, l’iniquité est de retour !

CAPA hallucinante : la magouille et le traficotage sont de retour !

Nous avions écrit précédemment que le mouvement 2008 serait un moment d’anthologie. Nous n’imaginions pas à quel point.
Après les multiples retards enregistrés dans le mouvement, après avoir dérogé à nombre de règles concernant la carte scolaire notamment en ce qui concerne l’attribution des codes de priorité, nous avons effectué la 1ère partie du mouvement intra le vendredi 20 juin ; la suite est prévue le vendredi 27 juin (record battu !).

Le rectorat nous a d’abord imposé de travailler sur un document non exhaustif qui ne nous permettait pas d’avoir une vision globale des types de postes et de l’ensemble des vœux des collègues. Il est vrai que l’administration avait l’intention de boucler en deux coups de cuillère à pot ce mouvement, en imaginant qu’il n’y aurait pas de contestations et que s’il y en avait, elles seraient de toutes façons rejetées. Nous avons été mis devant le fait accompli pour certaines décisions : quelques exemples :
- retrait de code 1 sans avertir les collègues sachant que ces codes conditionnent la formulation des vœux
- retrait d’une collègue affectée dans une école au motif que l’on vient de découvrir qu’elle y est en surnombre depuis un an sans vérifier pourquoi. Le rectorat doute même qu’elle y ait été affectée (c’est certainement nous qui l’y avons affectée, qui avons inscrit sur son dossier i-prof qu’elle y était, et qui avons inscrit l’adresse de son école sur ses fiches de paye). Pas grave, on verra plus tard ou elle atterrira !
- annulation hors délai des vœux pour certaines catégories de personnel, alors que cela est refusé pour les adjoints !
- profilage soudain de certains postes sans que les collègues en aient été informés, ce qui aurait sans doute induit une autre liste de vœux ;
- maintien obligatoire d’un collègue qui avait l’intention d’arrêter l’ASH au motif qu’il avait commencé la formation donc il y reste. En vertu de quel texte ? On ne lui demande pas son avis, on ne cherche pas à le rencontrer avant. Non ! La CAPA mouvement étant devenue l’instance où l’on obtient ou bien on perd un poste sans l’avoir demandé.

Le rectorat a voulu mener tambour battant cette CAPA, en vain, puisqu’elle durera 2 jours. Mais en voulant bâcler le travail nous avons perdu plus de temps. Les documents, certes moins erronés que les années précédentes (il faut savoir qu’en 10 jours nous avons reçu 3 simulations de mouvement et signalé au rectorat 450 erreurs de barèmes, modifications et oublis divers !), demeurent incomplets. Nous avons donc refusé de faire des « chaînes » (c’est-à-dire que lorsqu’un poste se libère, on vérifie qui arrive dessus puis qui obtient le poste de celui qui a été réaffecté et ainsi de suite) car avec un document incomplet le risque d’erreurs est important. Pour les collègues nommés en surnombre, nous avions proposé de leur laisser les postes vacants en priorité. Mais non ! Une chaîne a tout de même été réalisée. Nous espérons qu’elle ne lèsera personne.

Quoi qu’il en soit, les répliques d’il y a 4 ans reviennent « si les collègues ne sont pas satisfaits de la proposition d’affectation du recteur, ils peuvent toujours faire un recours ». Mais voyez-vous à la fin de cette CAPA, nous avons eu droit à la version inverse « il n’y aura pas de CAPA d’appel ». Comment interpréter ces 2 déclarations antinomiques ? Notre interprétation : il n’y aura plus de CAPA d’appel, les recours seront vus au cas par cas. D’ailleurs certains recours pour ce mouvement ont déjà commencé et ils ont été traités (annulation de vœux, de code 1), sans avis de la CAPA.
Donc chers collègues, le recours gracieux existant en droit français, nous vous invitons, en cas de problème à utiliser cette procédure. Les IAA s’étant engagés à répondre par écrit aux demandes des collègues, ils vous diront eux même si oui ou non ils acceptent votre requête. Les refus devant être motivés, vous en aurez le cœur net.

Nous avons travaillé longuement dans cette académie sur la notion de volontariat à savoir, dès que possible et si la demande est recevable, éviter qu’un collègue ne soit affecté sur un poste qu’il ne souhaite absolument pas occuper afin d’éviter un désengagement et un absentéisme qui n’auront pour seules conséquences que de léser les élèves.

Nous revenons à d’antiques pratiques, c’est très tendance. Les collègues paritaires présents à cette CAPA et qui ont vécu l’ère Bellegarde/Francius ont dû avoir une impression de déjà vu. On fait à certains ce que l’on on interdit à d’autres, on ne peut rien contrôler en ne travaillant que sur la L8, certains vont être déplacés en suivant quelle règle, on dénonce des dysfonctionnements au dernier moment en interdisant à la CAPA de les résoudre, on invente des profils, on invente des postes, on en supprime d’autres, l’ASH est une nébuleuse insondable, STOP !!!
Il est hors de question que l’iniquité fasse son retour dans notre académie. Nous avons suffisamment œuvré pour la faire reculer, et nous n’accepterons pas de voir les avancées obtenues remises en cause.

Nous tenons toutefois à rappeler à tout un chacun que notre première obligation en tant que fonctionnaire de l’état est de rejoindre le poste qui nous a été attribué.

Chers collègues, nous vous conseillons de réclamer (avec un écrit pour les preuves), voire d’aller récupérer vous-même vos documents concernant votre carrière : arrêtés d’affectation, de nomination, de titularisation, de changement d’échelon…. Car on ne sait jamais. N’attendez pas plusieurs mois que le rectorat vous les envoie, allez les chercher. « Faites des courriers de réclamation, vous aurez des réponses », ont-ils affirmé. N’oubliez tout de même pas d’en garder un double tamponné.

Les commissaires paritaires du SNUipp-FSU

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 |