A l’appel du collectif d’enseignants, élèves et parents, appel relayé par tous les syndicats.

Départ 9h30 devant l’IUFM, sous la pluie. Défilé d’au moins 600 personnes, les élus en tête. Manifestation dans le calme, ponctuée par des distributions de tracts à la population, quelques slogans, quelques regards de passants, surpris ou pas, avenue de Gaulle. Arrivée vers 11h30 au marché, pour un meeting des lycéens, parents, enseignants de l’Ouest et des élus. Présence discrète des lycéens dans cette manif, peut-être occupés à la préparation du meeting de ce soir, ou préoccupés par l’approche des examens.
Malgré cela cette nouvelle manifestation est une incontestable réussite (c’est la troisième en 9 jours !) et la mobilisation n’a pas faibli. 13h : le SNUipp se réunit en Conseil Syndical, jusqu’à 17h. Nous décidons, entre autres, de nous associer au mouvement de grève de mardi 27 et d’appeler à la manif. Nous déposerons également un préavis de grève, reconductible jusqu’à l’issue du conflit. 18h : A Troubiran, la réunion des représentants des différents syndicats, collectif, représentants des élèves et des parents, pour organiser le meeting de ce soir, est quelque peu avortée, tous les syndicats n’ayant pas répondu présent. Nous attendons d’autre part la réponse des mêmes représentants pour une réunion de bilan et poursuite des actions. 19h : les représentants syndicaux présents (FSU, SUD, STEG, SGEN) et le CENT s’interrogent sur l’organisation des journées de lundi et mardi, ainsi que sur la sortie de la crise, à prévoir.
 Nous nous attendons à une intervention des forces de l’ordre pour déloger les collègues qui occupent les lieux depuis mardi.
 Les collègues sur place devront prévoir l’attitude à adopter : partir de soi-même, partir sans résister dès l’arrivée des forces de l’ordre, résister ?
 Maintenir un piquet de grève et préparer la journée de mardi, l’appel à manifester étant déjà diffusé par les médias et certaines organisations syndicales (dont la FSU).
 Envisager de convaincre le personnel du rectorat, qui pourrait nous rejoindre dans cette action, distribuer des tracts, discuter avec eux…
 Faire de mardi un temps fort et prévoir la sortie de crise : si on n’obtient rien, éventuellement, comme le demande le ministre, relâcher la pression pour pouvoir rentrer de nouveau en négociation ? Pendant ce temps le collectif se réunit en AG. 20h : il pleut, le meeting prévu Place des Palmistes n’attire pas grand monde. Les lycéens déçus mais pas démissionnaires annonceront leur sortie de ce conflit pour se consacrer à leurs examens puis aux actions à mener, probablement, à la rentrée.

A Troubiran, nous soumettons nos propositions au collectif réuni en AG. Les échanges sont longs, nombreux, et s’écartent de l’essentiel pour imaginer tout un tas d’actions possibles (amener les collègues de Cayenne à manifester sur St Laurent, manifester le 30 à Kourou pour gêner le décollage d’Ariane, faire un lancer de ballons, bloquer des ronds points, meeting après la manif, musique, sandwichs…). Nous leur rappelons l’importance de la réussite de la journée de mardi, à organiser : quand, comment mobiliser fortement les collègues ? Les parents ? Les élus ?
Décision prise sur le trajet (de Michotte au rectorat), l’heure de départ (9H), l’appel aux élus. La journée de demain, dimanche, sera consacrée à la préparation de tracts et à l’organisation de lundi, afin de tenter de mobiliser un maximum de collègues. Autre proposition : terminer avec de la musique et des sandwichs, pour que les gens restent.
Toujours le petit souci du manque d’appui des collègues de Cayenne et des syndicats qui revient, reproche qui nous semble largement injustifié. 22h : les cuisses de poulet grillent, le tri sélectif se met en place, les affaires sont rassemblées en vue d’un délogement éventuel, des collègues partent, d’autres arrivent, les discussions continuent et se diluent peut-être un peu. Moi je pars. La suite demain, éventuellement.

Info de dernière minute : le collectif aurait reçu une demande téléphonique de RFO pour passer au journal dimanche 19h30. A confirmer. Ils s’organisent pour savoir qui ira, sans étiquette syndicale de préférence, et ce qu’il portera comme revendications.

Pour qu’il n’y ait absolument aucune ambiguïté, le SNUipp appelle tous les enseignants à faire grève le mardi 27 mai (si elle est maintenue bien sûr) et à participer massivement aux actions prévues (manif, blocages, distributions de tracts, meetings…).

Seuls la détermination et l’engagement massif de toute la communauté éducative auront une chance de faire aboutir nos revendications. C’est pourquoi le SNUipp lance un appel solennel aux parents d’élèves pour qu’ils s’impliquent beaucoup plus massivement dans l’action. C’est pour leurs enfants que nous la menons !