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Jeudi 22 mai : nouvelle journée de mobilisation

vendredi 23 mai 2008

Contre rendu des actions à Cayenne, St-Laurent et Maripasoula

Forte mobilisation, échec des négociations

  • Cayenne : bref compte rendu, de l’extérieur, puis de l’intérieur !

- Dehors d’abord :

8h30 : rassemblement au stade de Baduel. Parents, lycéens, enseignants, syndicats sont là. Manifestation plus importante (en nombre) que d’habitude, sans incident, jusqu’à Troubiran. Là nous rejoignons le collectif des enseignants et parents de l’ouest, qui campent depuis mardi devant le rectorat. Beaucoup de monde sur le parking du rectorat, environ 500 personnes.
Pendant ce temps, une délégation d’une vingtaine de personnes est en négociation avec le Recteur, et descend de temps en temps nous rendre compte de l’avancée de ces négociations.

10h : 1° compte rendu déprimant, comme prévu : le recteur ne lâche rien, ne prend aucune décision, dit prendre note mais ne pas pouvoir plus. Les manifestant décident de se faire entendre et tapent sur les parois en métal du nouveau rectorat, sur des slogans du type « Wacheux Démission »…

11h : arrivée de M. Tien Long, Président du Conseil Général, en soutien au mouvement. Il a dû attendre ½ heure avant que la porte du Rectorat daigne s’ouvrir pour le laisser entrer, signe de l’importance du mépris dont peut faire preuve cette administration.
Dans la foulée, 2° compte rendu, sur le même ton ; seule timide avancée : 5 postes pour le 2° degré, pas de négociation pour le 1° degré, incompétence du Recteur Wacheux à répondre clairement à nos revendications. Il ne semble pas à la hauteur, nous recommençons à taper et à lui demander de partir ! Un peu avant midi : arrivée d’un bus d’enseignants et parents de Mana, que nous acclamons. Puis arrivée de la députée Chantal Berthelot, en soutien au mouvement de revendications. La porte s’ouvre assez rapidement pour elle. Dehors, il fait chaud, la tension monte, les manifestants allument un feu devant l’entrée du parking, le ravitaillement s’organise, entrecoupé de coups bruyants sur les parois métalliques. Début d’après-midi : arrivée d’Antoine Karam, qui rejoint le groupe de personnes tentant désespérément une négociation avec une administration qui semble complètement sclérosée.
3° compte rendu : le recteur propose à M. Tien Long un rôle de médiateur dans cette négociation, mais rien n’avance vraiment, et le soleil chauffe. Nouvelle proposition d’une délégation qui partirait négocier à Paris. Vers 14h : le collectif se réunit en AG et entame des discussions sur le mouvement actuel et la suite à y donner.
En bref :
- questions sur le choix du médiateur et sa légitimité ou non,
- finalement une médiation par les 3 élus présents est bienvenue,
- souhait : le mouvement se déroulant ici, Darcos doit venir ici,
- si toutefois il y avait une délégation, qui nous représenterait ?
- les collègues de St Laurent pensent rentrer chez eux ce WE et demandent aux Cayennais de prendre le relais pour tenir le siège devant le rectorat,
- poursuite de la grève, avec action demain matin dans tous les établissements, par groupes de 2 ou 3, pour rallier un maximum de collègues. Comment ? Sur quels mots d’ordre ?
- actions dès ce soir : bloquer le rond point, distribuer des tracts…
- préparation d’une grande manif samedi, en rassemblant un maximum la population,
- mobiliser davantage les collègues de l’île de Cayenne.

Entre temps, nouvel écho de l’intérieur : le Recteur se fait exclure des négociations, pour que les discussions se déroulent avec les élus et le ministère, puisqu’il ne prendra aucune décision et n’apportera aucune réponse.

Vers 15h : fin des négociations, qui n’ont abouti à rien (à part les 5 postes !). Reprise demain.

Vers 15H30 : sortie du recteur et de son équipe, sous les huées des manifestants, et sans la moindre protection policière !!!! Courageux Wacheux !!!

- De l’intérieur maintenant :

La délégation, prévue au départ à 17, s’étoffe de deux ou trois parents et enseignants de l’ouest.
La réunion commence avec un tour de table de chaque organisation expliquant brièvement ce qu’elle attend de ces négociations.
A chaque intervention le recteur répond en essayant de noyer le poisson et de justifier la politique gouvernementale. Il se retranche ensuite derrière la consigne ministérielle de ne rien lâcher. On attaque ensuite le premier point des négociations, à savoir la dotation du second degré et la suppression de certaines options. Le recteur répète une nouvelle fois qu’il n’y a pas de dégradation de l’offre d’enseignement, que 5 postes supplémentaires ont été obtenus et un volume important d’heures supplémentaires. Il propose ensuite de faire une évaluation établissement par établissement, mais réaffirme qu’aucune rallonge n’est à l’ordre du jour. Entre temps, on nous annonce que les organisations représentées dans cette délégation seront reçues le 5 juin, séparément, par la mission d’inspection interministérielle.

Concernant la deuxième revendication, c’est-à-dire la transformation des heures supplémentaires en postes, il reste fidèle à la politique sarkozyenne et exclut toute évolution prétendant que le ministère n’acceptera jamais.

Après plusieurs suspensions de séances, nous décidons, devant l’attitude bornée et méprisante du recteur, de ne plus le reconnaître comme interlocuteur et de nous adresser directement au ministre.

Arrivée des présidents des Conseils Général et Régional, puis de Mme Berthelot, députée de la deuxième circonscription.
M. Tien Long fait remarquer au recteur que la négociation est dans l’impasse et accepte le rôle de médiateur. Il nous refait sa proposition de constitution de cellule de crise et les politiques nous assurent de leur soutien. Des contacts téléphoniques sont pris et un accord de principe pour une audience est déjà obtenu avec le directeur de cabinet de X. Darcos.

Après un nouveau point à l’extérieur, nous nous réunissons à nouveau, mais sans le recteur, avec les politiques. Nous décidons de nous revoir demain, à 8 heures, au rectorat, pour définir précisément le fonctionnement de cette cellule de crise et les revendications à porter devant le ministre. M. Othilly sera également présent à cette réunion.

- Les suites : Une AG des collègues présents vers 16h (une centaine ?) a voté pour la reconduction de la grève. Le SNUipp et la FSU ne se sont pas prononcés car nous estimons qu’une telle décision demande une consultation plus large. Nous déciderons des suites du mouvement en conseil syndical samedi après midi, mais nous soutenons toute action qui aura lieu demain, dans le cadre de notre plateforme de revendications.
Enfin, une manifestation aura lieu samedi matin pour dénoncer la fin de non recevoir du recteur et réclamer les moyens nécessaire au sauvetage de l’école en Guyane. Nous invitons tous les collègues à s’y joindre : départ à 9h00 du lycée Michotte en direction du marché. Une distribution de tracts en direction des enseignants et des parents d’élèves est prévue demain dans et devant tous les établissements et sur la voie publique.

Fabienne et Jean-Noël

  • A Saint-Laurent :

Ce matin, nous nous sommes retrouvés environ 400 personnes, parents, enseignants, lycéens (ce sont eux qui ont donné le ton).Tous les "leaders" du collectif étant sur Cayenne, ne restaient que les leaders syndicaux.

8h30 : blocage du rond point avec consigne d’attendre de savoir l’évolution des discussions avec le recteur. Après une heure trente à chanter, scander des slogans, sous le soleil, nous nous sommes dirigés vers la sous préfecture. (Les gendarmes déviaient les véhicules par Paddock ou Vampires, détail pour ceux qui connaissent St Laurent).

De 10h à 12h, sitting devant la sous préfecture, chants, slogans avec de temps en temps la prise de parole de personnes qui donnaient des infos de Cayenne.

A 12h, voyant qu’on n’embêtait personne, le cortège, nous n’étions plus que 200, s’est dirigé vers la nationale pour bloquer quelque chose (balade de 3 kms !!). Sitting sur la nationale, vrai blocage pendant 1h. 30 min après, personne n’étant venu, le cortège s’est redirigé vers le centre ville pour une mini AG, nous n’étions plus qu’une cinquantaine.

Une discussion s’est alors engagée sur la suite du mouvement : débrayage de 45 min dans les établissements pour continuer à expliquer le mouvement, grève ou rien du tout car il était difficile de décider une reconduction avec aussi peu de monde.
On s’est alors décidé pour une réunion en intersyndicale à 17h pour prendre une décision et tous ceux qui le désirent sont invités demain à une AG à 10h. On profite alors des préavis de grève déjà déposés. On sera sans doute seulement une dizaine du premier degré, mais il nous semblait difficile de retourner en classe demain alors que Cayenne continue.

PS : Il a été demandé si des collègues voulaient aller relever les personnes présentes depuis mardi au rectorat, mais personne n’a semblé partant.

Pour le SNUipp dans l’ouest
Dominique

  • A Maripasoula :

A 9 heures, sous le manguier au bord du fleuve, une trentaine de collègues étaient réunis à Maripasoula.
Un débat s’est ouvert sur les réformes engagées par le gouvernement et les répercutions sur le terrain.
Nous avons discuté des actions des collègues de l’ouest et du littoral. grevMaripasoula Une collègue du CENT est arrivée dans la matinée de Cayenne et nous a donné quelques informations sur les actions au rectorat. Ce soir certains collègues ont décidé de continuer la grève demain et en sensibiliseront les parents.

Pour info, pourcentage de grévistes à Maripasoula : 70%. grevMaripasoula2 A samedi
Alexandre

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