le matin de 8h à 11h30 et l’après-midi de 14h à 16h30,Pour toute la durée de l’année scolaire 2006/2007, dans tous les établissements scolaires de l’académie, les dates de rentrée des personnels et des élèves, ainsi que les dates des périodes de vacances des classes, sont fixées comme suit :
rentrée des personnels enseignants : vendredi 1er et samedi 2 septembre 2006,
rentrée des élèves : lundi 4 septembre 2006,
Toussaint : du vendredi 27 octobre au lundi 6 novembre 2006,
Noël : du mercredi 20 décembre 2006 au jeudi 4 janvier 2007,
Carnaval : du mercredi 14 au lundi 26 février 2007,
Pâques : du mercredi 4 au jeudi 19 avril 2007,
Congés spécifiques :
Mi-carême : jeudi 15 mars 2007,
Abolition de l’esclavage : dimanche 10 juin 2007.
Le départ en vacances a lieu après la classe et la reprise le matin du jour indiqué.
Réaction du SNUipp-Guyane :
SNUipp-Guyane
Bât. G N°C-37 cité Mont-Lucas 97300 CAYENNE
Tél- Répondeur : (05.94) 30.89.84
Fax : (05.94) 30.51.03
Numéris : (05.94) 30.13.52 Email : snu973@snuipp.fr
Monsieur Jean-Michel Blanquer Recteur de
Chancelier de l’Université
Objet : horaires d’entrée et de sortie des écoles et calendrier pour l’année scolaire 2006/2007 pour l’académie de
Monsieur le Recteur,
vous venez de signer deux arrêtés qui nous interpellent et sur lesquels nous aimerions vous faire part de notre profond désaccord et de nos propositions.
En premier lieu, nous nous élevons devant la façon expéditive et arbitraire avec laquelle vous avez pris ces deux décisions, vous qui prônez tant le dialogue social. Vous affirmez avoir consulté le CAEN, or il ne vous a sans doute pas échappé qu’au cours de la réunion du 2 mai, aucun consensus ne s’est dégagé, ni sur les horaires ni sur le calendrier, sujets qui ont été traités sans vrai débat, sans consultation ni bilan préalables. Nous nous permettons de vous rappeler que vous aviez attaqué, au tribunal administratif, la municipalité de Cayenne lorsqu’elle avait, de la même manière, décidé de mettre en place des modifications d’horaires au titre de l’uniformisation et sous prétexte que cette décision avait été prise dans la précipitation.
§ Le premier arrêté, traitant des horaires d’entrée et de sortie des écoles, n’aura pour seule conséquence que de relancer le conflit qui vous a déjà opposé à certains maires il y a deux ans. Quel intérêt y a-t-il à décréter une règle tout en sachant qu’elle ne sera pas appliquée, si ce n’est dévaloriser vos décisions futures ? Les contacts que nous avons pu avoir avec différentes municipalités laissent à penser qu’il ne leur sera pas possible de changer leurs horaires l’année prochaine, les obligeant ainsi à braver votre autorité.
Vous décrétez en outre un horaire unique pour les écoles des deux fleuves alors que l’école d’Antecume-Pata fonctionne sur deux demi-journées.
De plus, vous prétendez avoir été motivé par un souci d’égalité des chances pour tous les élèves. Or il ne faut pas confondre égalité des chances et uniformisation : il est nécessaire de prendre en compte l’environnement social, les possibilités d’activités périscolaires, la présence ou non de cantine, l’éloignement de l’école… et un horaire adéquat pour une zone ne le sera pas forcément pour une autre.
Enfin, une telle modification bouleverserait complètement l’organisation au sein de nombreuses familles qui se sont adaptées aux horaires actuels.
§ Le deuxième arrêté, relatif au calendrier pour l’année scolaire 2006/2007 nous laisse pantois. Vous ne tenez aucun compte des observations qui ont pu vous être faites par les organisations syndicales ni des recommandations du décret n° 90-236 du 14 mars 1990 que vous citez pourtant en référence.
Trois points provoquent plus particulièrement notre refus d’un tel calendrier :
- comme nous avons eu l’occasion de vous le faire savoir à plusieurs reprises, les petites vacances d’une semaine sont, de l’avis général, un non sens pédagogique. Or, suite à notre proposition sur les vacances de carnaval, vous avez le cynisme de leur ajouter un jour et demi et dans le même temps vous ramenez les vacances de Toussaint à une semaine,
- l’alternance régulière des périodes de travail et des périodes de vacances n’est absolument pas respectée : à titre d’exemple, la 4ème période de travail couvre cinq semaines et demie et la cinquième exactement le double, soit onze semaines ! De plus, la première période qui est la plus pénible de l’année en raison de la chaleur est aussi, avec 8 semaines, la deuxième plus longue période de travail !
- selon l’article L.521-1 du code de l’éducation, l’année scolaire comprend 36 semaines de travail : le calendrier que vous imposez en comprend 37,5. De surcroît, les autres académies ne récupèrent pas les jours fériés lorsqu’ils tombent dans une période travaillée. Au final, les enseignants de Guyane travailleraient 162,5 journées alors que leurs collègues des zones A et C travailleront 158 jours et ceux de la zone B 156. Est-ce la solution que vous avez trouvée pour lutter contre l’échec scolaire en Guyane ?
Les enseignants de Guyane en ont assez de travailler depuis des années plus que leurs collègues des autres départements et ils ont l’impression d’être punis pour les mauvais résultats enregistrés par l’académie dans les évaluations nationales. Leurs conditions de travail sont déjà, et de loin, plus pénibles que partout ailleurs et les effectifs de leurs classes sont en constante augmentation depuis plusieurs années ; nous pensons que cette nouvelle dégradation va provoquer une réaction de colère et nous allons droit vers une situation d’affrontements et de conflits. Le capital de reconnaissance de votre sens de l’écoute et du dialogue que vous aviez su vous constituer vis-à-vis de la profession va s’en trouver fortement entamé et l’adhésion des collègues au projet académique est d’ores et déjà compromise.
Et qu’en est-il de votre promesse de prendre en compte la situation très particulière des sites isolés en adoptant un calendrier adapté ? Rien n’est pire, pour saper la confiance, que de ne pas tenir ses engagements.
En conclusion, nous vous demandons d’abroger les deux arrêtés susnommés, de faire les bilans de l’existant et de mener la consultation la plus large afin de faire des propositions prenant mieux en compte les attentes des enseignants, des parents d’élèves et des municipalités.
Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de nos salutations distinguées.
Pour le secrétariat du SNUipp-Guyane
Jean-Noël Grandvillemin
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