La Ministre de l’Education Nationale a gratifié les recteurs de bien belles étrennes : au moins 10 420 € par an !
Un arrêté publié le 23 décembre au Journal officiel revalorise leur « indemnité de responsabilité » de 15 200 euros (fixé en 2010) à 25 620 euros. Soit 68 % d’augmentation !
Autre conséquence, la part variable de la prime sera donc aussi potentiellement augmentée, celle-ci étant basée sur un pourcentage de la part fixe – jusqu’à 45 % – « en fonction de la manière de servir et des objectifs atteints ».
Résultat, un recteur peut prétendre, en plus de son salaire, à une prime de 37 140 euros par année....soit le salaire annuel d’un professeur des écoles au dernier échelon de la hors-classe.
Du côté du ministère, on affirme « rectifier une anomalie, car les recteurs gagnaient moins (environ 1 000 euros par mois) que leurs subordonnés – inspecteurs d’académie et secrétaires généraux ».
Pour le SNUipp-FSU, ce sont les anomalies qui touchent les professeurs des écoles qui doivent être avant tout corrigées. En cette 5ème année de gel du point d’indice où notre salaire vient de baisser après l’augmentation de la retenue pour pension au 1er janvier (+0.40% soit en moyenne 120 euros par an ), il est urgent de revaloriser les professeurs des écoles français qui ont un des salaires les plus faibles des pays développés
Le SNUipp-FSU demande une mesure d’urgence : l’alignement de l’ISAE (400 € annuel) sur l’ISOE du 2nd degré.
De plus, il revendique la revalorisation de la valeur du point d’indice (gelé depuis 2010), son indexation sur les prix et des mesures de rattrapage des pertes ainsi qu’une augmentation de 50 points d’indice (230 € mensuels) pour tous les personnels.