Les revendications exprimées (locaux, transports, restaurant universitaire, bibliothèque universitaire, postes d’enseignants et d’administratifs, mutuelle étudiante, sport universitaire, sécurité, formation) sont légitimes et doivent trouver une réponse à la hauteur des besoins pour accompagner le développement de l’Université à travers son pôle Guyane. Tous les acteurs de l’Éducation Nationale en Guyane, du primaire à l’Université, reconnaissent dans ces revendications un écho de leurs propres attentes.
Chaque professeur, chaque lycéen, chaque parent d’élève est concerné par le ras le bol exprimé par ce mouvement de grève. Depuis trop longtemps, chacun ressent que le service public d’Éducation en Guyane se désagrège : les projets sont vides, les conditions d’accueil et de formation des jeunes se dégradent, le clientélisme se développe au détriment du service public. En rompant avec le silence qui s’est installé depuis des années, les grévistes portent les attentes de toute une population.
Le statut du Pôle Universitaire Guyanais, son articulation avec les autres pôles au sein de l’Université Antilles-Guyane doivent être au cœur de la réflexion de ceux qui veulent accompagner son développement. Le Pôle Universitaire Guyanais deviendra à terme une université de plein exercice, c’est le sens de l’histoire, c’est la réalité de la Guyane terre de développement, de croissance et de peuplement.
Pour autant, il serait illusoire de penser que la revendication d’autonomie immédiate et vide de contenus précis soit une réponse aux demandes concrètes exprimées aux premiers jours du mouvement. Ce n’est pas le statut mais les projets, les investissements et l’engagement politique qui permettront le développement du Pôle Universitaire Guyanais et à terme son évolution.