Tant que l’allongement de la durée de cotisation sera inscrite dans le texte, la réforme restera "inacceptable" et "intolérable", a-t-il ajouté.
Des sénateurs Front de gauche sont également venus soutenir le rassemblement, alors que le projet de réforme des retraites est examiné au Sénat jusqu’au 5 novembre, avant de repartir à l’Assemblée le 20 novembre.
Pour Eric Aubin, membre de la direction de la CGT, le recul du gouvernement sur l’écotaxe et la fiscalité de l’épargne montre la "sensibilité du gouvernement au rapport de force". Pour cette raison, les syndicats doivent avoir un "engagement supérieur et ne pas renoncer" à combattre cette réforme, selon lui.
"La responsabilité du gouvernement est immense", a-t-il dit, estimant que "la désespérance" sociale "peut conduire à des scénarios dramatiques aux élections", en allusion au progrès du vote extrême droite.
Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, a affirmé également qu’il fallait continuer la "mobilisation la plus large et la plus unitaire possible", pour que "la colère, qui se développe à juste titre dans le pays, ne se transforme pas en désespérance sociale qui alimente les réponses les plus réactionnaires, les plus xénophobes, celles de l’extrême droite".
"Cette réforme est à refaire", a estimé pour sa part Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. "Le gouvernement entend les groupes de pressions mais refuse d’écouter les syndicats représentatifs", a-t-elle regretté. "Sénatrices et Sénateurs, on compte sur vous, on continue !", a-t-elle lancé.
Les quatre syndicats ont déjà organisé à plusieurs reprises des mobilisations contre la réforme des retraites, notamment le 15 octobre devant l’Assemblée nationale, lors du vote du texte, en première lecture par les députés à une courte majorité.
Le projet de loi est articulé en particulier autour de l’allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans.
Cette disposition a été rejetée par le Sénat dans la nuit de mardi à mercredi mais elle devrait être rétablie en novembre par l’Assemblée. Selon toute vraisemblance, les sénateurs devraient rejeter le projet de loi, mais il devrait définitivement être adopté lors de son retour à l’Assemblée par les députés, qui ont le dernier mot.