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Vincent Peillon : « Avons-nous besoin de donner 30 heures à 38 heures de cours à des élèves, pour les résultats qu’on voit ? »

dimanche 24 février 2013

« La vraie discussion qu’on doit avoir, c’est de savoir si nous avons besoin de donner trente heures, trente-cinq heures [ou] trente-huit heures dans certains lycées professionnels, de cours à des élèves, pour les résultats qu’on voit », déclare Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, invité de l’émission « BFM Politique », dimanche 24 février 2013.

« La vraie réforme structurelle en France - car on se pose beaucoup de questions, pourquoi notre système est si cher, nos professeurs mal payés, nos résultats moyens ? -, ce n’est pas parce qu’on a trop de professeurs ! On a le plus faible taux d’encadrement en primaire de tous les pays de l’OCDE. C’est : quelle est la différence entre un enfant français, un enfant finlandais ? [...] C’est que nous, on leur donne beaucoup, beaucoup, beaucoup d’heures de cours », ajoute le ministre.

« Cette discussion devra avoir lieu et l’Éducation nationale va contribuer [à l’effort de réduction des dépenses], y compris par des réformes aussi importantes », assure le ministre de l’Éducation, estimant que « c’est la seule vraie réforme que personne n’a jamais osé aborder », affirme Vincent Peillon.

VACANCES D’ÉTÉ : SIX SEMAINES ET DEUX ZONES APRÈS 2015 ?

Interrogé sur « le bon rythme de l’année scolaire », Vincent Peillon propose « en alternance, sept semaines de cours au plus, deux semaines de vacances ». Pour les vacances d’été, il suggère « deux zones et six semaines » de congés (AEF n°178947 et AEF n°171172). « C’est suffisant », estime le ministre. « C’est le modèle idéal prôné par tout le monde et on pourra discuter de cela à partir de 2015 », précise le ministre.

Réduire à six semaines les vacances d’été et opter pour un zonage « pour toutes les vacances sauf celles de Noël » figuraient parmi les dix propositions du rapport « Des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous », remis à Luc Chatel lundi 4 juillet 2011 (AEF n°152609).

Vincent Peillon souligne qu’une telle réforme est « très, très difficile » car elle « va obliger à revoir les examens et en particulier le fameux baccalauréat qui occupe les locaux d’un certain nombre d’établissements très tôt dans le mois de juin et met les élèves, souvent les collégiens, vers le 10 juin déjà, à l’extérieur des établissements ». « Nous avons ces très belles réformes à faire devant nous. »

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