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Le gouvernement est " déterminé " à revenir à la semaine de 4,5 jours

lundi 27 août 2012

Ovationné debout. Vendredi 24 août, à l’université d’été du Parti socialiste, à La Rochelle, Vincent Peillon a été longuement applaudi pour la détermination de son discours, par une salle comble de militants socialistes à qui il était venu raconter sa philosophie de l’école et rappeler le projet Hollande en la matière. Et, dans son discours, le temps scolaire est très vite arrivé comme un des leviers de l’amélioration de l’école.

" Je vois les polémiques, a prévenu le ministre de l’éducation nationale, à l’adresse de ceux qui le trouvaient un peu naïf sur le sujet. Mais la détermination du gouvernement sera totale sur ce dossier. Parce que l’intérêt des élèves, c’est l’intérêt de la nation. Dans cette morale laïque, on ne peut jamais produire un intérêt général en additionnant des intérêts particuliers et des corporatismes égoïstes. " Là, la salle, remplie d’enseignants qu’on aurait pu croire jaloux de préserver leur semaine de quatre jours, a applaudi l’orateur.

D’autant que le ministre, fin tacticien, n’a pas oublié d’ajouter que tout cela se ferait " en discutant et en respectant tous ceux qui sont impliqués dans cette réforme ". Un clin d’oeil appuyé à la concertation pour la " refondation " de l’école lancée le 5 juillet, qui bat son plein jusqu’en octobre et où un groupe a justement pour carnet de route de réfléchir aux moyens d’alléger la journée des écoliers français.

"Nous ne pouvons pas être le seul pays européen à avoir 140 jours de classe quand les autres en ont 180. Pour les enfants qui en ont le plus besoin, c’est un abandon de la République ! ", a-t-il encore martelé, avant d’ajouter, pour être bien clair : " La semaine de quatre jours et demi, nous la souhaitons. Et l’allongement de l’année scolaire, si nécessaire... Le tout étant de penser autrement l’articulation du temps scolaire et du temps éducatif dans la journée. " Bref, de ne pas lâcher les enfants à 15 h 30, comme certains en brandissent la menace.

On est loin de la polémique du début de l’été au sein d’un gouvernement qui n’avait alors à la bouche que le mot " concertation ". Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait d’ailleurs recadré son ministre, proposant de tout remettre dans le panier de la concertation, y compris le choix de 4 jours ou de 4,5 jours. L’été est passé sur ce couac de départ et les accusations d’immobilisme faites au gouvernement ont sans doute plaidé en faveur de M. Peillon.

Au final, " on part d’un diagnostic partagé : les journées des écoliers français sont trop lourdes, avec 6 heures de classe quotidiennes. Comme on ne peut pas diminuer le nombre d’heures sur l’année, c’est sur l’allégement des journées que les "concertés" doivent plancher ", explique Bruno Julliard, le M. Concertation.

Et ils le font en bonne intelligence, confie Colombe Brossel, adjointe au maire de Paris (PS), qui anime le groupe de travail dévolu à la question. " J’ai été frappée par le climat très constructif de la première réunion, à laquelle participaient quelque 80 membres de tous horizons, des représentants de syndicats d’enseignants, de l’éducation populaire, d’élus, de parents d’élèves... Beaucoup de chercheurs, aussi. La notion de compromis revient dans les discussions, comme si chacun avait pris conscience qu’on doit tous s’y mettre pour avancer. "

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